« L’ange du mal » – Gilles Caillot

« L’ange du mal » – Gilles Caillot

Titre : L’ange du mal
Auteur : Gilles Caillot
Editeur : Ifs – Phénix noir
Format : papier
Nombre de pages : 563
Dates de lecture : 28/08/2023 – 10/09/2023

4e de couverture / Résumé éditeur :
Lyon, 2006.
Plongée dans le noir, elle avait perçu une présence, puis une sensation d’étouffement, une douleur terrible, puis plus rien…
Le néant…
Une série de meurtres atroces sont perpétrés dans la capitale rhodanienne.
La police est sur les dents. L’enquête est confiée à Massimo Zanetti, capitaine de police à la criminelle.
Aidé de Julie Martin, responsable de l’IML dont il est toujours amoureux, il va mener une chasse à l’homme qui va le mener dans un des lieux les plus mystérieux de la cité lyonnaise : les catacombes.

Mon avis :
J’ai découvert Gilles Caillot avec ce roman qui est le premier volume d’une tétralogie sur le cycle du mal avec pour personnage principal Massimo Zanetti. J’ai acheté les 4 romans en même temps car les couvertures forment un ensemble bien sympathique. Je dois dire que si les trois autres volets sont de la même veine que L’ange du mal, je ne vais pas du tout regretter de les avoir sous la main afin de pouvoir les enchainer (c’est souvent un risque d’acheter tous les tomes d’une série alors que l’on n’a pas encore découvert le premier tome et il m’est arrivé de regretter d’avoir tout acheté car je n’ai pas particulièrement accroché au premier.

J’ai vraiment adoré ce roman. L’auteur envoie du lourd, voire du très lourd. Âmes sensibles, passez votre chemin. Vous savez, je suis pourtant habituée à lire des passages qui remuent les tripes mais ici, j’ai dû à plusieurs reprises interrompre ma lecture (certains passages ne sont pas à lire si vous mangez au risque de vous couper l’appétit). Il faut dire qu’un monstre s’en prend à des femmes et que les sévices qu’il leur inflige sont horribles. Je pense qu’en tant que femme, je me mettais en quelque sorte à leur place et cela me révulsait.

Il faut être disponible pour lire ce roman car il n’est pas loin des 600 pages et qu’une fois qu’on le commence, on met toute autre chose de côté. Cette histoire nous obsède, nous marque, nous suit au cours de notre journée (voire de notre nuit). Vous le savez si vous suivez mes retours de lecture, j’aime lorsqu’un roman me retourne, cela a été le cas ici. Certaines scènes resteront, je pense, très longtemps accrochées à mon esprit. Il y a peu d’histoires qui m’ont marquée à ce point et celle-ci en fait partie.

Alors oui, c’est violent, glauque, les descriptions sont crues et détaillées mais rien n’est gratuit. Toute cette effusion de violence et autres joyeusetés du même acabit servent l’intrigue. C’est écrit d’une telle façon, que j’avais parfois l’impression d’assister à la scène, que ce soit une autopsie ou un moment entre le tortionnaire et ses victimes, d’où un ressenti de malaise, d’oppression.

J’ai trouvé que les différents personnages avaient été bien travaillés. Je ne dirais pas que je me suis attachée à eux, mais je les ai appréciés. Il n’y a aucun temps mort, les rebondissements surviennent aux moments opportuns et vous lancent sur une autre piste. Que va-t-il arriver à la victime ? Vont-ils avancer dans l’enquête ? Ce détraqué va-t-il commettre un faux-pas ? Autant de questions qui vous font avaler avec avidité les pages de ce roman machiavélique.

Et puis il y cette fin qui vous estomaque où vous vous dites que ce n’est pas possible ! Elle vous donne immédiatement envie de vous plonger dans la suite…

Ne cherchez pas les paillettes ni les licornes, vous n’en trouverez pas ici mais un univers sombre, que dis-je, un univers de ténèbres qui ne cherche qu’à vous avaler pour vous recracher en miettes !

Pour public averti.

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