« L’instinct » – Nicolas Druart
Titre : L’instinct
Auteur : Nicolas Druart
Editeur : Harper Collins noir
Format : papier (épreuves non corrigées)
Nombre de pages : 400
Dates de lecture : 25/03/2023 – 31/03/2023
4e de couverture / Résumé éditeur :
Un zoo niché dans une vallée des Pyrénées et, au sommet d’un plateau brumeux, quatre chalets prisés par les touristes en quête de nature. On s’isole ici pour souffler, se retrouver, profiter d’un cadre grandiose. En ce week-end de Toussaint, il y a des femmes, des hommes, un bébé. Il y a même un écrivain. Sept âmes perchées dans les nuages.
Mais quelque chose dissone dans ce décor sans faute. Est-ce le cri lancinant des oiseaux ? L’orage qui vient ? Cet arbre coupé en travers du seul accès menant au village ? L’imagination qui s’emballe ? Car nul n’est censé l’ignorer, un homme s’est suicidé en se jetant dans la fosse aux ours deux ans plus tôt. Et cet acte d’une violence inouïe s’est soldé par la mise à mort de l’animal et la fermeture du parc, rouvert depuis peu.
D’ici quelques heures, des sept, il n’en restera que six, et l’on apprendra la fuite d’un individu dangereux. D’ici la fin de ce qui devait être une parenthèse hors du temps, le paysage idyllique ne sera que le théâtre d’un compte à rebours macabre.
Mon avis :
Rédiger ce retour de lecture ne va pas être un exercice aisé car je ne dois pas vous donner d’indices pouvant vous mener aux révélations finales. Je laisse le soin à l’auteur de le faire au fil des pages.
Alors si je devais résumer en un mot mon ressenti vis à vis de cette lecture, ce serait tout simplement « jouissif ».
J’ai reçu et lu ce roman dans le cadre d’une opération masse critique organisée sur Babelio (merci à Babelio et Harper Collins pour l’envoi). Ce sont des épreuves non corrigées alors peut-être qu’il y aura quelques modifications dans le jet final.
Pour tout vous dire, j’avais hésité à l’ajouter à la liste des ouvrages pour lesquels je postulais et qui en regroupait déjà une bonne dizaine. J’avais déjà lu des romans qui avaient une trame un peu similaire et je craignais une sorte de déjà-vu. En même temps, je me souvenais de tout le bien que j’avais pensé de « Nuit blanche« , seul roman que j’avais lu de l’auteur. Alors je l’ai ajouté à la liste et bien m’en a pris tant je me suis régalée à le lire. J’y ai retrouvé tout ce que j’avais aimé dans « Nuit blanche » : une ambiance pesante et anxiogène, un stress qui va crescendo, du rythme, du mystère, des personnages qui nous cachent des choses…
Les chapitres sont courts et se déroulent chronologiquement, mis à part pour quelques chapitres qui nous ramènent deux ans en arrière (à un moment vous comprenez que tout est lié à un événement qui s’est produit à cette époque mais vous ne savez pas quoi exactement). Ils se centrent sur chacun des protagonistes tout en allant dans la continuité temporelle.
Ce qui devait être pour chacun d’entre eux un week-end proche de la nature va rapidement les faire déchanter, d’autant plus que la météo a décidé d’y ajouter son grain de sel.
Les personnages sont bien campés et votre ressenti vis à vis d’eux peut rapidement changer et vous vous mettez à douter sur les vraies raisons de leur présence en ces lieux.
Il n’y a pas un seul temps mort et une fois commencé, vous n’avez qu’une envie, connaître le dénouement. Sur les deux révélations finales, je n’en avais deviné aucune et pourtant, l’auteur avait laissé quelques indices (notamment un qui m’a interpelée mais sur lequel je ne me suis pas vraiment arrêtée et qui pourtant aurait dû m’ouvrir les yeux en grand). Coup de génie de Nicolas Druart avec une lecture tellement addictive que l’on ne voit pas les évidences tant on se centre sur l’ambiance.
Je ne vous en dirai pas plus, mon seul conseil : lisez-le, vous ne devriez pas vous ennuyer (pour info, il ne sort que le 3 mai).
Pour ma part, je vais me pencher sur les autres romans écrits par Nicolas Druart (j’en ai déjà un qui m’attend bien sagement dans ma pile à lire).
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