« La part du démon » – Mathieu Lecerf

« La part du démon » – Mathieu Lecerf

Titre : La part du démon
Auteur : Mathieu Lecerf
Editeur : Robert Laffont – La bête noire
Format : papier
Nombre de pages : 432
Dates de lecture : 11/11/2021 – 19/11/2021
Ressenti : du bon et du moins bon

4ème de couverture / Résumé éditeur :
Une religieuse sauvagement assassinée et mutilée, à Paris, ça n’arrive jamais. Pourtant, c’est la première affaire du lieutenant Esperanza Doloria à son arrivée au 36, rue du Bastion.
Au couvent où enquêtent Esperanza et le capitaine Manuel de Almeida, la religieuse est décrite comme un ange. Et qui voudrait tuer un ange ? Mais un mystère plane autour d’elle. À l’orphelinat où elle enseignait, les enfants semblent terrorisés… Certains prétendent même subir de terrifiantes expériences médicales. Disent-ils la vérité ou sont-ils manipulés ?
Esperanza se jette corps et âme dans cette enquête. Manuel, lui, est persuadé que seuls le sang-froid et la raison permettront de la résoudre. Se trompe-t-il ? Le grand patron de la brigade criminelle en est convaincu. Et bientôt Esperanza se retrouvera seule face à un complot démoniaque que le diable lui-même renierait…

Mon avis :
Tout d’abord, je tiens à préciser que suite à une erreur au moment de l’envoi de ma commande, j’ai reçu un exemplaire d’épreuves non corrigées au lieu du roman définitif. J’ignore s’il y a beaucoup de différences entre les deux mais je tenais à le signaler.

La part du démon est le premier roman de Mathieu Lecerf.

L’ouvrage se présente sous trois épisodes, chacun étant centré sur un personnage différent : Esperanza une jeune flic qui débarque au Bastion, Cristian un journaliste et frère de Manny et enfin Manny un flic expérimenté.

Je me suis plongée dans la première partie (le premier épisode) avec délice. L’écriture est dynamique, certains passages sont bien sordides, des chapitres en italique qui nous font immanquablement penser qu’ils sont du fait du méchant de l’histoire, du rythme, des rebondissements… Cependant, je me suis souvent sentie perdue par rapport à Esperanza, rêves ? souvenirs ? tout n’était pas très clair. Plus d’une fois, je l’ai trouvée agaçante.

Et puis la deuxième partie est arrivée et j’ai été décontenancée. En effet, la première partie s’achève brutalement, un peu comme s’il s’agissait effectivement d’un épisode télévisuel et que l’on arrivait à la fin de la saison et qu’il faille attendre la saison suivante pour connaitre la suite. Sauf qu’avec cet épisode 2, on repart au début et même avant puisqu’on nous dévoile pour une bonne partie le passé de Cris.

En fait, ce n’est pas la forme narrative qui m’a gênée mais le fait que certains éléments m’ont paru inutiles pour la suite de l’histoire. En gros, j’ai trouvé la partie consacrée à Cristian beaucoup trop longue. Elle n’est pas inintéressante mais aurait mérité d’être raccourcie car certains faits n’apportent pas grand chose. Certains diront que c’est une partie qui permet de souffler entre deux parties intenses, moi je la lisais en espérant que les choses allaient s’améliorer dans la troisième partie car j’avais comme l’impression de me retrouver devant un soufflé qui était en train de retomber. Le rythme, bien présent au début de l’histoire, s’est trouvé cassé avec cette deuxième partie.

Fort heureusement, le troisième épisode a relancé mon intérêt qui n’a plus faibli jusqu’à la fin. Manny est le personnage pour lequel j’ai ressenti le plus de sympathie. Même si on repart au début de la découverte du corps de la jeune religieuse, j’ai trouvé une continuité dans cette partie, un peu comme si j’étais face à un résumé après l’intermède Cris qui me permettait ainsi de reprendre le fil de l’histoire. C’est dans cette dernière partie que les liens se font avec tout ce que vous avez lu avant, vous vous en doutiez et espériez cela. J’y ai retrouvé le rythme de la première partie, les retournements de situations, les interrogations. Bref, tout ce que j’aime dans un roman policier.

Le roman s’achève avec un échange entre Esperanza et Manny qui ouvre vers une suite que je lirai vraisemblablement lorsqu’elle sortira.

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