« Tout est mal qui finit pire » – Louis de Mauboy
Titre : Tout est mal qui finit pire
Auteur : Louis de Mauboy
Editeur : Editions anti spleen
Format : numérique
Nombre de pages : 182
Dates de lecture : 21/10/2021 – 23/10/2021
Ressenti : Je n’ai pas de mot pour le dire en un seul
4ème de couverture / Résumé éditeur :
La veille d’Halloween, Nézi et ses copains oublient leurs misères en se défonçant dans des clubs, tout en écoutant de la Hard Techno jusqu’à pas d’heure. Quand se présente l’opportunité d’un cambriolage, ces éternels fauchés imaginent un plan de rêve qui changera leur vie… Mais ils sont très loin de se douter de ce qui les attend, entre les murs de cette villa isolée… Dans la campagne profonde, les monstres ne sont pas toujours ceux que l’on croit… Le rêve tournera-t-il au cauchemar ?
Dans cette black novella survitaminée, Louis de Mauboy présente des personnages atypiques et attachants pour nous entraîner une nouvelle fois dans les profondeurs de l’enfer sur terre…
Mon avis :
Ce livre est sorti après L’ogre et comme pour ce dernier, n’est destiné qu’à un public (très) averti. En effet, j’ai pourtant une certaine habitude de lire des romans pour le moins assez costauds mais je dois dire que certaines scènes décrites dans celui-ci m’ont vraiment donné la nausée.
Bien entendu, après avoir lu les deux tomes de L’ogre, je ne m’attendais pas à quelque chose de léger de la part de Louis de Mauboy (même si « Tout est mal… » est sorti avant « L’ogre tome 2 »). Et j’ai été servie !
L’auteur nous prévient dès le départ que l’écriture est « nature » dans le sens où il a transcrit telles quelles les paroles des différents protagonistes avec certaines phrases qui sont loin du français littéraire. N’ayez crainte, les mots qui pourraient poser problème sont « traduits » (mais même sans cela, tout est compréhensible). Cette écriture rend le récit très réaliste et crédible quant aux personnages mis en scène.
Tout commence calmement (enfin si on veut puisque l’on suit une bande de toxico) mais petit à petit, on sent la tension monter. Si vous avez lu « L’ogre », vous y retrouverez des allusions, si vous ne l’avez pas lu, aucun problème.
Louis de Mauboy prend donc son temps pour mettre en place l’intrigue mais cela permet de découvrir les différents protagonistes puisque chaque chapitre est vu par un personnage. Cette façon de faire met également en évidence certains aspects de leur vie (leur passé, leurs envies…). Mais une fois que l’on arrive au cambriolage, tout s’enchaine et l’engrenage se met en place sans le moindre grain de sable. Et à partir de ce moment, vous franchissez les portes de l’horreur.
A certains moments, j’ai dû interrompre brièvement ma lecture tant les descriptions me donnaient la nausée mais je voulais savoir comment les choses allaient se terminer pour Nézi et ses potes. Pour cette lecture, il faut vraiment s’accrocher dans le dernier tiers, tout le monde n’arrivera pas à aller jusqu’au bout et refermera le roman à ce moment-là. La lecture devient difficile et on retrouve le même sentiment d’horreur que dans « L’ogre ».
Louis de Mauboy est un grand malade pour inventer des histoires pareilles, il n’y a pas à dire, mais je le remercie pour me faire aller toujours plus loin dans mes lectures, pour y amener toutes sortes de ressentis même si certains ne sont pas des plus agréables. A chaque nouvelle lecture, je n’en ressors pas indemne, les histoires qu’il invente me révulsent et me suivent un long moment mais c’est plus fort que moi, j’y reviens…
« Tout est mal qui finit pire », roman uppercut qui vous fera rendre vos tripes même si vous vous y êtes préparés. Pensez à avoir à portée de main quelque chose qui vous apportera un peu de douceur après cette lecture, vous en aurez besoin !