« 1991 » – Franck Thilliez
Titre : 1991
Auteur : Franck Thillliez
Editeur : Fleuve noir
Format : papier
Nombre de pages : 504
Dates de lecture : 28/07/2021 – 11/08/2021
Ressenti : Polar à l’ancienne
4ème de couverture / Résumé éditeur :
En décembre 1991, quand Franck Sharko, tout juste sorti de l’école des inspecteurs, débarque au 36 quai des Orfèvres, on le conduit aux archives où il est chargé de reprendre l’affaire des Disparues du Sud parisien. L’état des lieux est simple : entre 1986 et 1989, trois femmes ont été enlevées, puis retrouvées dans des champs, violées et frappées de multiples coups de couteau. Depuis, malgré des centaines de convocations, de nuits blanches, de procès-verbaux, le prédateur court toujours.
Sharko consacre tout son temps à ce dossier, jusqu’à ce soir où un homme paniqué frappe à la porte du 36. Il vient d’entrer en possession d’une photo figurant une femme couchée dans un lit, les mains attachées aux montants, la tête enfoncée dans un sac. Une photo derrière laquelle a été notée une adresse, et qui va entraîner le jeune inspecteur dans une enquête qui dépassera tout ce qu’il a pu imaginer…
Mon avis :
Chaque année, j’achète le nouveau Thilliez, cependant, je ne suis pas à jour dans la série des Sharko (j’ai même énormément de retard et il y en a un grand nombre que je n’ai pas lus – dont les premiers – même si j’ai lu le dernier avant celui-ci). Alors le fait que ce roman parle des débuts de ce personnage au sein du 36 m’a semblé une bonne opportunité pour reprendre tout depuis le début (car oui, j’envisage de tous les reprendre et dans l’ordre cette fois-ci).
J’ai aimé me replonger en 1991, l’année de mes 20 ans… même si ce bond en arrière nous fait prendre conscience de l’évolution technologique incroyable en 30 ans. Le balbutiement de l’informatique, les cabines téléphoniques, les annuaires téléphoniques, les fax, tout cela donnent un sacré coup de vieux.
Le Franck Sharko que l’on découvre est loin d’être l’homme endurci que l’on connait, cependant il possède déjà une ténacité et l’intuition qui le mènent vers les résultats que l’on connait même s’il agit encore de façon irréfléchie en ne prenant conscience des risques qu’il encourt que lorsqu’il est trop tard. Il lui manque encore l’expérience pour appréhender tout cela .
Thilliez nous plonge dans une enquête où se mêlent la magie, le vaudou avec un tueur machiavélique et des scènes de crime on ne peut plus horribles. On s’aperçoit qu’il y a 30 ans (et même avant), les hommes étaient déjà de grands malades n’ayant rien à envier à ceux de 2021, qu’ils avaient déjà l’esprit tordu (même sans internet et sa porte ouverte sur tout) et qu’ils étaient capables des pires atrocités qui sont malheureusement toujours d’actualité.
Le problème, c’est qu’alors que d’habitude l’auteur me promène et m’emmène sur des fausses pistes sans problème, ici j’ai compris ce qu’il en retournait avant la fin. J’ai deviné qui était le méticuleux alors le twist final ne m’a pas fait l’effet d’une claque. Je n’ai pas non plus été surprise par la résolution de l’affaire des disparues. En effet, j’avais deviné qu’il y avait anguille sous roche.
Heureusement, Thilliez a une écriture fluide qui vous accroche et tout cela n’a pas entaché ma lecture. On retrouve son esprit tordu dans les mises en scène. Comme à chaque fois, on sent les recherches pointilleuses faites en amont.
En conclusion, « 1991 » est pour moi un bon Thilliez mais pas mon préféré. Pas de coup de cœur cette fois-ci.