« Sång » – Johana Gustawsson
Titre : Sång
Auteur : Johana Gustawsson
Editeur : Bragelonne
Format : numérique
Nombre de pages : 288
Dates de lecture : 31/01/2021 – 06/02/2021
Ressenti : poignant
4ème de couverture / Résumé éditeur :
[Sång] : nom fém. En suédois, signifie « chanson ».
En Suède, une famille est massacrée dans sa luxueuse demeure. Ce terrible fait divers rappelle sur ses terres Aliénor Lindbergh, une jeune autiste Asperger récemment entrée comme analyste à Scotland Yard : ce sont ses parents qui ont été assassinés.
Avec son amie Alexis Castells, une écrivaine spécialisée dans les crimes en série, la profileuse Emily Roy rejoint sa protégée à Falkenberg, où l’équipe du commissaire Bergström mène l’enquête. Ensemble, elles remontent la piste du tueur jusqu’à la guerre civile espagnole, à la fin des années 1930, lorsque le dictateur Franco réduisit toute résistance au silence, dans le sang.
Mon avis :
Troisième volet des enquêtes de Emily Roy et Alexis Castells, c’est avec plaisir que je les retrouve. Le roman peut être lu indépendamment mais je vous conseille néanmoins de lire les deux précédents afin de suivre l’évolution des personnages et de mieux comprendre leurs relations. Ne pas les avoir lus risque quand même de faire naitre des interrogations quant à la personnalité ou la réaction de certains protagonistes.
Une fois encore, Johana Gustawsson mêle le passé et le présent dans cette histoire qui vous fera voyager entre l’Espagne franquiste et la Suède contemporaine.
Je connais très peu l’histoire espagnole et j’ai été sidérée de découvrir ce que subissaient les femmes et les enfants d’opposants sous le régime de Franco. Ce que l’auteure décrit de ce que subissaient les enfants dans les orphelinats est tout simplement horrible (et le mot est bien trop faible). Tortures physiques, psychologiques, viols, la façon dont les orphelins (pas toujours orphelins d’ailleurs) étaient traités était inhumaine. La lecture de ces passages ne pourra que vous remuer tant c’est abject.
Le roman est bien construit et les parties passé-présent s’articulent à merveille sans jamais vous perdre.
Les crimes perpétrés à l’époque contemporaine sont atroces mais m’ont moins touchée que ce qui est décrit à l’époque franquiste.
Ce roman vous parle des liens familiaux , des secrets, des violences faites à la gente féminine, des privations, de la maternité mais également de la force de ces femmes qui sont allées au-delà de ce qu’elles avaient subi afin de se reconstruire.
Bien sûr, vous devinez dès le départ que le passé et le présent se rejoindront à la fin du roman, mais je ne m’attendais pas à ces révélations explosives.
J’attends le prochain roman de l’auteure avec impatience.