« L’ogre » – Louis de Mauboy
Titre : L’ogre
Auteur : Louis de Mauboy
Editeur : auto-édition
Format : Papier
Nombre de pages : 388
Dates de lecture : 17/01/2021 – 31/01/2021
Ressenti : A ne pas mettre en toutes les mains
4ème de couverture / Résumé éditeur :
C’est l’été et la cité des toboggans bleus est sur le point de s’enflammer.
A l’ombre des bâtiments, Kader et Suleïman jouent au foot à longueur de journée.
En revanche, leur ami Stéphane, qui a d’autres centres d’intérêt, leur fait découvrir Facebook.
Dévorés par les démons de la puberté, les trois garçons y font la connaissance de Lydia. Ils ne se doutent pas du piège dans lequel ils sont sur le point de tomber.
La jeune fille est-elle vraiment celle qu’elle prétend ?
Mon avis :
Je savais que la lecture de ce roman risquait d’être éprouvante et elle l’a été. Je n’ai pas lu quelque chose d’aussi dur et noir depuis « Les démoniaques » et « Le Manufacturier » de Mattias Köping auxquels la deuxième partie du roman m’a immanquablement fait penser. Il faut vraiment s’accrocher pour aller au bout de ce livre.
Le roman se présente sous la forme d’un compte à rebours vers une échéance fatidique.
La première partie (avant la disparition des enfants) nous sature en « wesh » et « frère » toutes les phrases ou presque. A plusieurs reprises, cela a dérangé ma lecture mais j’ai fini par en faire abstraction afin de me concentrer sur l’histoire même si cela n’a pas toujours été facile. L’auteur a, je pense, souhaité ainsi apporter un côté réaliste au récit.
Autre chose qui gênée et que j’ai même trouvée comique pour tout vous dire, c’est que l’auteur a censuré certains mots. Ecrire les mots « cul » ou « con » de la façon suivante « c** » est pour le moins étrange alors que quelques pages plus loin, on vous parle de torture physique en mentionnant la section d’un mamelon à l’aide d’un scalpel. C’est un peu comme dans ces films américains où on va crier au scandale si un bout de sein est dévoilé alors que dans le même film, des personnages se font tuer à coup de fusils mitrailleurs sans que cela ne dérange personne. Je ne comprends pas pourquoi l’auteur a choisi de faire cela, de quoi a-t-il eu peur ?
Quelques petites fautes d’orthographes également dont certaines récurrentes (poignets de fauteuil !).
Toutes les tortures infligées aux victimes ne sont pas décrites (heureusement) mais votre imagination s’en chargera et parfois c’est bien pire que de lire les choses écrites noir sur blanc.
L’auteur s’intéresse également aux familles et à leur désarroi face à la police qui ne dispose pas de moyens suffisants pour enquêter sur les disparitions et préfère les classer dans les fugues (d’autant plus si les enfants vivent dans des cités) plutôt que de penser à des enlèvements tant que ces derniers ne sont pas prouvés concrètement.
La lecture s’avère douloureuse car il est question de torture sur enfants. Vous aurez envie de crier, de vomir, de refermer immédiatement le livre en lisant certains passages. Mais si vous en trouvez la force et le courage, vous poursuivrez votre lecture.
Un livre qui ne vous laissera pas indifférent. Attention cependant, les âmes sensibles ne pourront pas aller au bout de leur lecture. Pour lecteur très averti.
Note : L’auteur m’a informée qu’une correction a été effectuée fin août et que beaucoup de « frères » et de « Wesh »ont été supprimés à cette occasion ainsi que les coquilles.