« Un fruit amer » – Nicolas Koch

« Un fruit amer » – Nicolas Koch

Titre : Un fruit amer
Auteur : Nicolas Koch
Format : Papier
Nombre de pages : 494
Editeur : De Saxus
Dates de lecture : 13/08/2020 – 04/09/2020
Ressenti : Prenant, oppressant

4ème de couverture / Résumé éditeur :
Un thriller étouffant dans la chaleur de l’Amérique du Ku Klux Klan.
Comté de Woodbridge, Alabama, 1963.
En pleine ségrégation raciale, le Ku Klux Klan répand la terreur au nom de la suprématie blanche alors que la communauté noire fait entendre sa voix pour obtenir plus de droits. C’est dans ce contexte explosif qu’un fait divers va mettre le feu aux poudres. Un matin, le corps d’une jeune blanche violée et battue à mort est retrouvé dans les bois. Elle n’est autre que la fille d’un riche entrepreneur de la région qui est lui-même membre du Klan.
Qui a bien pu la tuer ? Pour les autorités, ça ne fait aucun doute : c’est l’œuvre d’un Noir. Peu avant le drame, la victime avait écrit au FBI, car elle craignait pour sa vie. Le Bureau dépêche alors sur place l’un de ses agents afin de tirer l’affaire au clair. Ce dernier va découvrir qu’elle a été tuée et il va se retrouver au cœur de la haine des hommes, face à une vérité dérangeante…

Mon avis :
J’ai longtemps hésité avant d’acquérir ce roman, non pas que j’avais des doutes sur le fait qu’il me plairait ou non, mais surtout parce que ma pile de livres à lire déborde et que je manque cruellement de place pour les stocker. Mais j’ai lu pas mal de critiques élogieuses, notamment de personnes avec lesquelles je partage des goûts similaires et j’ai fini par franchir le pas.

Avec ce roman, l’auteur plonge dans le sud des USA des années 60, au moment où les Noirs se battent plus que jamais pour faire cesser la ségrégation (il est régulièrement fait mention de Birmingham, de Martin Luther King et de diverses associations œuvrant pour les droits des Noirs). Ce sud où le Ku Klux Klan continue de sévir en toute impunité, où la justice dépend de votre couleur de peau.

Un jeune agent du FBI débarque dans une petite ville pour enquêter sur un courrier que le bureau a reçu. Une fois sur place, il découvre que son auteur, une jeune femme, a été tuée. Il va tenter d’en savoir plus et se heurter, entre autres, au Shérif local, flic corrompu qui ne rechigne pas à dissimuler des preuves.

La plume de l’auteur est fluide, les chapitres s’enchainent sans que l’on s’en aperçoive et la tension monte au fur et à mesure que l’on avance dans le roman. A certain moment, Nicolas Koch prend son temps mais c’est pour poser les bases de l’histoire et nous permettre de faire connaissance avec les différents personnages, les lieux, le climat. La chaleur est étouffante, nous sommes dans le sud, et cette chaleur joue sur les comportements.

La violence est présente mais elle est nécessaire et rend crédible l’histoire. Le KKK n’est pas réputé pour être tendre et édulcorer le récit aurait fortement au récit.

Ce livre est une fiction mais je suis sûre que certaines choses ont dû se passer de la façon dont elles sont décrites et cela fait froid dans le dos. On sent le travail de recherche et de documentation de l’auteur derrière les mots posés sur les pages. Certains passages sont glaçants.

Un excellent roman et un auteur à découvrir.

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