« La cave aux poupées » – Magali Collet
Titre : La cave aux poupées
Auteur : Magali Collet
Format : numérique
Nombre pages : 138
Editeur : Taurnada
Dates de lecture : 24/02/2020 – 28/02/2020
Ressenti : Dérangeant
4ème de couverture / Résumé éditeur :
Manon n’est pas une fille comme les autres, ça, elle le sait depuis son plus jeune âge.
En effet, une fille normale ne passe pas ses journées à regarder la vraie vie à la télé.
Une fille normale ne compte pas les jours qui la séparent de la prochaine raclée monumentale…
Mais, par-dessus tout, une fille normale n’aide pas son père à garder une adolescente prisonnière dans la cave de la maison.
Mon avis :
Ce roman est dérangeant, déroutant, il vous remue au plus haut point. Une fois que vous aurez ouvert ce thriller psychologique, vous ne pourrez plus le refermer.
J’ai fait une belle découverte avec ce roman, celle de la plume de Magali Collet. Par ses mots, elle mène la vie dure à nos émotions. Et des émotions vous en aurez, des sentiments contradictoires, de l’empathie, de la haine, de la compassion, de l’incompréhension, de la révolte, de la pitié. Toutes ces émotions se succèderont, se croiseront, s’enchevêtreront. C’est un roman fort, intense.
Le personnage de Manon est celui qui m’aura le plus marqué. Au début de l’histoire, je l’ai détestée parce qu’elle était complice de ce que le père (personnage on ne peut plus monstrueux et détestable) faisait subir aux filles. Et puis au fil des pages, on en apprend plus sur son histoire, sur ce qu’elle subit depuis sa plus tendre enfance et j’ai commencé à la voir sous un autre oeil.
Oui, elle est la geôlière des jeunes filles mais elle le fait pour survivre, parce que si elle ne se plie pas aux demandes, que dis-je, aux exigences du père, une pluie de coups s’abat sur elle. Alors ses actes sont pour elle un moyen de survivre sans trop souffrir. Elle n’est pas aussi crédule qu’on pourrait le croire. Il est vrai que sa seule éducation, elle la trouve à travers la télévision mais elle n’est pas aussi « mauvaise » ni « attardée »que les premiers chapitres pourraient nous laisser croire et elle fait son possible pour « adoucir » la vie en captivité des malheureuses séquestrées.
Le quotidien de cette pauvre jeune femme est noir, très noir. Bonne à tout faire, esclave sexuelle d’un père dont elle doit surveiller attentivement le moment du retour si elle veut pouvoir s’accorder un petit moment de répit.
Manon à la fois bourreau et victime. Manon qui, à travers les liens qui se tressent avec Camille la dernière victime du père, commence à présenter un peu d’humanité. Mais c’est sans compter à chaque fois sur la crainte de ce que le monstre pourrait lui infliger.
Un roman déroutant, dérangeant comme je l’ai dit au début de cette chronique. Ame sensible il vous faudra vous armer de courage pour le lire mais je vous y encourage vivement.
2 réflexions sur « « La cave aux poupées » – Magali Collet »
Merci beaucoup pour ce retour de lecture qui me va droit au cœur.
Merci à vous Magali.
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