« Le père Porcher » – Terry Pratchett

« Le père Porcher » – Terry Pratchett

Titre : Le père Porcher
Auteur : Terry Pratchett
Format : papier
Nombre de pages : 400
Editeur : Pocket
Dates de lecture : 29/09/2019 – 12/10/2019
Note : 16/20

4ème de couverture / Résumé éditeur :
Il neige, la ville est décorée, les sapins sont en place, on attend les cadeaux; Il ne manque que le père Porcher et son costume rouge. Mais où est-il ? Kidnappé, en vacances, assassiné ? En attendant, il lui faut un remplaçant : un faux costume, une hotte, une fausse barbe et un traîneau tiré par des cocons sauvages… c’est la Mort qui s’y colle ! Suzanne, sa petite-fille, est surtout préoccupée par les deux enfants dont elle s’occupe et veut retrouver temps le père Porcher. Les petits voient déjà suffisamment de monstres dans leur propre maison. Mais la Guilde des Assassins a signé un contrat avec d’étranges créatures…

Mon avis :
J’adore les Annales du Disque-Monde même s’il faut bien reconnaitre que certains titres sont meilleurs que d’autres et celui-ci est, pour moi, un bon cru.

Il y a certains personnages que j’apprécie de retrouver dans cette série et la Mort en fait partie. J’ai vraiment aimé le (pour ceux qui ne sont pas habitués au Disque-Monde, la Mort est de sexe genre masculin) retrouver dans ce conte de Noël (oui je sais, je suis un peu en avance sur la saison) pour le moins particulier, mais qu’est-ce qui est ordinaire sur le Disque-Monde ?

L’humour de Pratchett est bien présent dans cette histoire. Les personnages sont toujours aussi loufoques (je pense particulièrement aux mages de l’Université de l’Invisible) pour mon plus grand plaisir. Et il n’y a que Pratchett pour remplacer le père Noël Porcher par la Mort en personne. Autant vous dire que ce dernier a une vision bien particulière des cadeaux et qu’il ne comprend pas (n’oubliez pas qu’il n’a aucune expérience dans ce rôle) pourquoi on doit déposer une épée en bois et non une vraie épée au pied de la cheminée. Il développe également une forme d’humour qui risque de ne pas être appréciée par tous les parents…

A côté de cela, nous retrouvons Suzanne, la petite-fille de notre cher faucheur (je pourrais dire « chère faucheuse » mais n’oubliez pas ce que j’ai mentionné plus haut au sujet de ce personnage), accompagnée du Dieu de la gueule de bois qui tente d’arrêter Leureduthé (à prononcer Le redouté si vous ne souhaitez pas passer un mauvais quart d’heure), le méchant de l’histoire.

Il est question de l’imaginaire dans ce tome, alors attention aux mots que vous allez prononcer sous peine de voir apparaitre une fée (pour le coup, une fée n’est pas forcément de sexe féminin) affublée d’une particularité pour le moins… inédite (vous avez dit chaussettes qui disparaissent ?).

A côté de la parodie, Pratchett pointe du doigt les inégalités, la fausse générosité et l’hypocrisie souvent courantes à cette période, le fait de revenir à des choses simples… C’est ce que j’ai me également chez lui, les choses sérieuses que, mine de rien, il fait passer à grand coup d’humour.

Avant de conclure, je tiens à saluer le travail remarquable du traducteur, notamment pour ce qui est des jeux de mots, j’imagine à quel point retranscrire en français les subtilités sans dénaturer le contexte ne doit pas être aisé.

Si vous cherchez une histoire de Noël qui sorte des sentiers battus, c’est ce roman qu’il vous faut, vous y retrouverez l’ambiance de cette période bien spécifique de l’année mais à la sauce Pratchett 😉

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