« Whitechapel » – Sarah Pinborough

« Whitechapel » – Sarah Pinborough

Titre : Whitechapel
Auteur : Sarah Pinborough
Format : Numérique
Nombre de pages : 360
Editeur : Bragelonne
Dates de lecture : 04/08/2019 – 11/08/2019
Note : 12/20

4ème de couverture / Résumé éditeur :
Londres, 1888. Lorsque des cadavres de femmes atrocement mutilées sont repêchés dans la Tamise, le médecin légiste Thomas Bond comprend qu’un second tueur sévit dans les rues de Whitechapel. Or cet assassin paraît plus inhumain que Jack l’Éventreur lui-même… Pour lutter contre ses insomnies, le docteur Bond passe ses nuits dans les fumeries d’opium. Chaque soir, un inconnu en noir vient examiner les rêveurs perdus dans les brumes opiacées. Pourrait-il être la clé du chaos qui s’est emparé de la capitale ?

Mon avis :
Un tueur qui serait pire que Jack l’Eventreur dans un Londres de l’époque victorienne, voilà qui était parti pour me plaire… Sauf que cela n’a pas pris et qu’à l’issue de ma lecture, c’est surtout un sentiment de déception que je retiens.

On sent derrière l’écriture que l’auteur a fait un grand travail de recherche et le livre est bien écrit cependant, plusieurs points m’ont dérangée.

Tout d’abord, je n’aime pas lorsque les chapitres ont des longueurs aussi variées, je préfère lorsqu’ils ont un nombre de pages à peu près égal. Vous allez dire que je suis tatillonne et vous aurez peut-être raison, mais avec la liseuse,  pour chaque chapitre, s’inscrit une estimation de durée de lecture et ici cela allait de 1 minute à presque 1 heure. Le fameux chapitre si long à lire aurait très bien pu être découpé en plusieurs parties sans que cela nuise à l’histoire ou au rythme.

Une autre chose qui m’a posé problème, c’est que l’histoire est relatée selon le point de vue de différents protagonistes, avec parfois un retour vers le passé. Cette construction du récit, de mon point de vue, n’apporte rien à l’histoire et même à certains moments, casse le rythme. Tout aurait très bien pu être exprimé d’un point de vue extérieur, de façon linéraire.

J’ai eu beaucoup de mal à entrer dans l’histoire. Le début est plutôt lent  et pour tout vous dire, il m’arrivait de ne plus trop me souvenir de ce que j’avais lu la veille lorsque je reprenais ma liseuse. Heureusement que certains passages ont capté mon attention (il y a quand même des parties qui peuvent heurter les personnes sensibles avec des descriptions bien détaillées des cadavres – mention particulière à la description du cadavre de Mary Jane Kelly – ou des restes retrouvés), sinon j’aurais abandonné ma lecture en cours de route.

Je n’ai pas ressenti quoi que ce soit pour les personnages. J’aurais aimé en connaitre plus sur eux.

Je n’ai pas adhéré au côté fantastique avec cette histoire de possession qui pousse au crime pour assouvir les besoins du monstre (pas l’homme mais la créature qui le possède). Autant une histoire de maison hantée ne me dérange pas, autant là, ça ne passe pas, d’autant plus qu’en parallèle,Jack l’éventreur sévit. Les monstres sont des hommes bien réels (bon ok ou imaginés par l’esprit tortueux d’un auteur) mais en aucun cas des entités sorties tout droit d’un fleuve ou de je-ne-sais-où.

Enfin, j’ai trouvé que les choses étaient trop prévisibles.

Pour terminer  quand même sur une note positive, je dirais que l’ambiance oppressante dans les quartiers pauvres est bien retranscrite ainsi que l’impuissance des forces de police face à ces crimes monstrueux. Le livre est bien écrit et documenté.

En gros, ce roman n’a pas fonctionné avec moi mais n’hésitez pas à lui laisser sa chance, peut-être qu’il vous conviendra.

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