« Dans son silence » – Alex Michaelides
Titre : Dans son silence
Auteur : Alex Michaelides
Format : Papier
Nombre de pages : 378 pages
Editeur : Calmann Levy
Dates de lecture : 23/07/2019 – 31/07/2019
Note : 15/20
4ème de couverture / Résumé éditeur : (il y a des erreurs dans cette 4ème de couverture, le personnage se prénomme Alicia et non Alice, son mari est tué par une arme à feu, pas par des coups de couteau et Theo n’est pas psychiatre mais psychothérapeute, cependant, je la reproduis à l’identique).
Alice, jeune peintre britannique en vogue, vit dans une superbe maison près de Londres avec Gabriel, photographe de mode. Quand elle est retrouvée chez elle, hagarde et recouverte de sang devant son mari défiguré par des coups de couteau fatals, la presse s’enflamme. Aussitôt arrêtée, Alice ne prononce plus jamais le moindre mot, même au tribunal. Elle est jugée mentalement irresponsable et envoyée dans une clinique psychiatrique.
Six ans plus tard, le docteur Theo Faber, ambitieux psychiatre, n’a qu’une obsession : parvenir à faire reparler Alice. Quand une place se libère dans la clinique où elle est internée, il réussit à s’y faire embaucher, et entame avec elle une série de face-à-face glaçants dans l’espoir de lui extirper un mot. Et alors qu’il commence à perdre espoir, Alice s’anime soudain. Mais sa réaction est tout sauf ce à quoi il s’attendait…
Dans la veine de Mensonges sur le divan d’Irvin Yalom, un redoutable mélange de suspense et de psychanalyse qui ravira tous les lecteurs avides d’histoires prenantes.
Mon avis :
Cette lecture m’a été vivement conseillée par Victoria du blog Un livre toujours et je l’en remercie car même si ce n’est pas pour moi un coup de cœur, je me suis plongée dans l’histoire avec délice.
Entre le thriller psychologique et moi, ça passe ou ça casse et là, c’est passé comme une lettre à la poste. J’ai été happée dès les premières pages (dois-je cela à mon cursus universitaire en psychologie ?) et ce jusqu’à la fin.
Volontairement, je n’ai lu que peu de critiques à propos de ce livre de peur d’avoir des attentes trop élevées qui risquaient de gâcher ma lecture. Je me suis donc un peu lancée dans l’inconnu en ouvrant le roman.
Je l’ai trouvé bien construit et très bien maitrisé pour un premier roman. La narration alterne entre le journal d’Alicia et le récit de Theo. L’emploi de la première personne permet une identification aux personnages. Les chapitres sont courts et permettent une avancée rapide dans l’histoire.
Le personnage d’Alicia est fascinant. On ne comprend pas pourquoi elle s’est murée et s’obstine dans ce silence alors qu’elle pourrait plaider son innocence, si c’est vraiment le cas. On doute alors, est-elle innocente ? Son entêtement prouve t-il sa culpabilité ?
Et puis il y a Theo qui est prêt à tout pour faire parler Alicia au point où cela frôle l’obsession et dont la vie personnelle bascule alors que l’on avance dans l’histoire. Theo qui est fragile et dont je ne comprenais pas toutes les réactions, tous les agissements.
L’histoire est un peu construite à la manière d’un roman policier dans le sens où Theo sort de son cadre en enquêtant auprès des proches d’Alicia afin de mieux cerner sa vie et sa personnalité. Il va bien au-delà de ce qu’il devrait faire en tant que thérapeute. Les informations qu’il reçoit sont-elles fiables ? Ceux qui les fournissent ont-ils des choses à cacher ? Et que penser du journal d’Alicia ?
Le dénouement est inattendu. Cependant, avec le recul, on prend conscience que des indices nous sont dévoilés tout au long de notre lecture sauf que c’est construit de telle façon que cela ne peut que nous amener à douter encore et encore et que deviner la fin est impossible. Je n’ai pu m’empêcher de penser à Shutter Island au cours de ma lecture.
Je ne peux pas terminer ce billet sans vous parler de la magnifique couverture de ce roman. Les rabats, une fois assemblés, montrent le visage avec la bouche, mais je lui préfère la version sans. Elle est dérangeante et traduit très bien l’ambiance du roman.