« Les démoniaques » – Mattias Köping
Titre : Les démoniaques
Auteur : Mattias Köping
Format : Papier
Nombre de pages : 372
Editeur : La mécanique générale (Ring)
Dates de lecture : 14/01/2019 – 29/01/2019
Mon avis : 18/20
4ème de couverture/Résumé éditeur :
Ils reprennent en choeur :
» Joyeux anniversaire, salope ! Joyeux anniversaire, salope ! »
Ils l’ont encerclée, hilares, à poil. Ils sont tous là, son père, son oncle, Simplet, Waldberg, Delveau, Beloncle. Elle est à quatre pattes au milieu de la meute, fragile et nue, déchirée de sanglots. Son père la maintient par les cheveux.
Elle s’appelle Kimy.
Ce soir, on fête ses quinze ans.
Mon avis :
Que dire sur ce livre ?
Après avoir lu plusieurs critiques, avoir vu le nom de Mattias Köping encensé sur les réseaux sociaux et un long moment de réflexion j’ai finalement décidé de le mettre sur ma liste de Noël. Le généreux Père Noël l’a déposé au pied du sapin.
J’étais prévenue que ce serait du lourd, qu’il n’était pas à mettre entre toutes les mains mais je me suis quand même pris une claque en pleine face dès les premières phrases.
Vous avez lu la 4ème de couverture que j’ai recopiée un peu plus haut ? Eh bien c’est tout bonnement le premier chapitre du livre. Cela met tout de suite dans le bain, non ?
Je ne savais pas si j’allais continuer ma lecture tellement c’était éprouvant, que ce soit au niveau des mots employés que de l’histoire narrée. Tout est décrit de façon très brutale, crue, les mots employés le sont tout autant (d’ailleurs l’opposé aurait juré avec le contexte et n’aurait pas été crédible).
Pour aller au bout, il faut s’accrocher et une fois passée cette révulsion, une fois que l’on s’est « habitué » à cette noirceur et à cette vulgarité dans le langage, on découvre un petit bijou.
« Les démoniaques » raconte l’histoire de Jacky Mauchrétien dit l’Ours qui, de sa campagne normande, mène d’une main de fer un trafic de drogue et un réseau de prostitution. Pour lui, les femmes sont des objets sexuels servant à assouvir ses besoins pervers (et ceux des personnes qui gravitent autour de lui). Il n’épargne rien à sa fille, Kimy qu’il viole, prostitue et dont il se sert comme dealeuse.
Sauf que Kimy se rebelle et ne rêve que de vengeance.
Dans « Les démoniaques », il est question de drogue, de prostitution, de traite des blanches, de pédophilie, de torture mais également d’espoir de s’en sortir et que la justice s’applique.
A certains moments, j’ai dû refermer le livre car c’était trop, je ne pouvais pas aller plus loin dans ma lecture. Mais le lendemain, je le reprenais et les pages défilaient sous mes yeux. Heureusement, l’auteur nous a gratifié de quelques moments de répit bien venus pour soulager un peu notre « émotif » au milieu de toutes ces horreurs.
Mattias Köping, pour un premier roman, maitrise non seulement son sujet, les thèmes qu’il aborde mais également son écriture. Celle-ci est fluide et ne se limite pas à un flux de vulgarités, elle se montre élaborée lorsque le contexte le permet.
Avec ce roman, l’auteur vous envoie plus qu’un uppercut en pleine tronche, c’est un train à pleine vitesse que vous vous prenez. Vous en sortez KO et restez sous le choc de ce récit un bon moment après avoir refermé le livre sur la dernière page.
Il n’est pas à mettre entre toutes les mains, il est destiné à un public (très) averti et nous vous laissera pas indemne. Vous passerez par beaucoup d’émotions au cours de votre lecture : dégoût, révolte, espoir, colère, etc.
J’aime qu’un livre suscite de l’émotion en moi et avec « Les démoniaques » ce fut le cas, même si j’ai dû m’accrocher au début tant j’étais horrifiée par ce que je lisais.
Il parait que « Le manufacturier », le second roman de Köping est encore pire. Ca promet ! Le Père Noël me l’a également apporté, mais je vais m’accorder un peu de répit avant de le commencer…
2 réflexions sur « « Les démoniaques » – Mattias Köping »
Et bien, quel résumé !
Effectivement, la 4ème de couverture fait froid dans le dos. Je le note dans ma pile à lire car tu me donnes envie de lire, on verra si j’en ai le courage 😉
Bon dimanche !
J’espère que tu le liras parce que c’est vraiment un bon livre, mais c’est vrai qu’il faut s’accrocher 😉
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