« Un enfant sans histoire(s) – Amélie Antoine
Titre : Un enfant sans histoire(s)
Auteure : Amélie Antoine
Editeur : Le muscadier
Format : numérique
Nombre de pages : 261
Dates de lecture : 07/04/2024 – 14/04/2024
4e de couverture / Résumé éditeur :
Je m’appelle Vadim et j’ai cinq ans. Mon petit frère s’appelle Nathan. Maman dit toujours que, de nous deux, c’est moi le plus sage.
Mon grand frère s’appelle Volodya. Maman n’aime pas trop quand je parle de lui. D’après elle, il n’existe pas.
Volodya, lui, me répète que ce n’est pas grave si les autres ne le voient pas. Et même, que c’est mieux comme ça.
Mon avis :
J’ai découvert Amélie Antoine avec « Pourquoi tu pleures ? » que j’avais énormément aimé.
J’ai beaucoup aimé la façon dont Amélie Antoine a relaté son histoire. On part du témoignage de la baby-sitter et l’on comprend immédiatement qu’un drame s’est déroulé. Et puis, on repart 11 mois en arrière pour revenir à cette date fatidique. Les différentes parties sont toujours rédigées de la même façon : Marianne la mère, Sylvain le père puis le témoignage d’un tiers par rapport à ce qui s’est déroulé. J’ai trouvé cette façon de faire très ingénieuse car elle permet de faire monter régulièrement le suspense et la pression au fur et à mesure que l’on connait mieux cette famille. On se met à la place des parents et on s’interroge sur l’attitude de Vadim et sur le fameux Volodya.
Je me suis beaucoup interrogée sur Volodya. Est-il le fruit de l’imagination de Vadim ? Vadim souffre-t-il de troubles de dédoublement de la personnalité ? Est-ce un fantôme ? Amélie Antoine fait tout pour semer régulièrement le doute dans notre esprit et c’est ce qui, à mon avis, renforce la tension que l’on sent tout au long de notre lecture.
Vadim, ce petit garçon de 5 ans devient vite inquiétant. D’un enfant calme et posé, il devient du jour au lendemain obsédé par Volodya. A partir de ce moment, son attitude change progressivement. On sent que ce « grand frère » le trouble, qu’il souhaiterait s’en éloigner mais qu’il ne le peut pas. Il le dit lui-même, Volodya a traversé toute l’Europe pour venir le chercher. Son attitude donne des frissons.
Les différents personnages sont hyper bien construits que ce soit au niveau de leur psychologie ou de leurs réactions. On ressent leur bonheur, puis leur inquiétude, leur angoisse, leurs craintes, leurs interrogations. On sent que ce qui semble de prime abord le comportement normal d’un enfant qui s’invente un ami imaginaire risque de faire exploser la sphère familiale en mille morceaux.
Et puis il y a cette fin, non pas que je ne l’ai pas vue venir car tout est sous-entendu dès le début, ce sont juste les circonstances qui m’ont surprise. J’avais imaginé pleins de scénarios, mais pas celui-ci. C’est une fin ouverte mais cela ne m’a pas dérangée. Cependant j’aurais aimé avoir plus de réponses à toutes mes interrogations forgées au cours de ma lecture.
Un enfant sans histoire(s) est un thriller psychologique d’une grande noirceur qui ne peut que vous bouleverser.