« Comment te croire ? » – Pétronille Rostagnat

« Comment te croire ? » – Pétronille Rostagnat

Titre : Comment te croire ?
Auteure : Pétronille Rostagnat
Editeur : Harper Collins
Format : numérique
Nombre de pages : 288
Dates de lecture : 20/03/2024 – 25/03/2024

4e de couverture / Résumé éditeur :
« Un jour, il savait qu’il leur devrait la vérité. Pour le moment, seule la découverte du corps comptait. »
Depuis six ans, Jean Pagen, chef de groupe à l’Office central pour la répression des violences aux personnes, est obnubilé par une enquête qu’il n’a su résoudre : la disparition en 2015, à Franconville, de l’adolescente Alice Bastide. Alors que la retraite a sonné, il ne peut se résigner à abandonner cette affaire. Lorsqu’il apprend qu’il est atteint d’une maladie incurable, Jean s’installe chez sa fille Florence avec l’envie de profiter de ses petits-enfants, sans jamais se séparer du dossier Bastide. Célia, sa petite-fille, est victime de terreurs nocturnes depuis plusieurs années. Florence, sa mère, tente de comprendre ce que traverse sa fille alors qu’elle doit elle-même faire la paix avec ce père si longtemps absent. Comment accepter la relation fusionnelle qu’il noue avec Célia ? Que lui cachent-ils ?
De nouveaux éléments vont permettre à Jean de relancer l’enquête, aidé de son ancien collègue le commandant Yves Touveneau. Quels secrets Alice portait-elle ? Pourquoi Célia semble-t-elle détenir des pièces de ce puzzle ?
Un suspense glaçant sur les limites du subconscient et les méandres de l’âme humaine.

Mon avis :
En refermant ce roman, je réalise que je viens de prendre une claque. Je suis vidée et pourtant, il n’y a pas d’effusion d’hémoglobine, ni de tueur en série dans ce roman qui vous cueille dès le premier chapitre pour ne plus vous lâcher.

Je me suis immédiatement attachée à Jean, flic retraité atteint d’un cancer à un stade avancé, qui a toujours à l’esprit une enquête non résolue qui a occupé ses pensées jours et nuits durant 7 années. Jean est le genre de personne mal à l’aise avec les sentiments et les démonstrations de tendresse, excepté avec Célia, sa petite-fille de 6 ans. Un lien très fort les unis. Jean s’installe chez sa fille pour essayer de rattraper le temps perdu avant qu’il ne soit trop tard et également profiter de ses petits-enfants. Seulement, les cauchemars de Célia vont venir bouleverser les choses.

Comme je le disais précédemment, il n’y a pas d’effusion de sang, ni de successions de morts, mais tout comme Jean, on a envie de résoudre cette enquête et de comprendre pourquoi et comment Célia est impliquée dans cette affaire. L’auteure ébranle notre côté cartésien et même si je crois pas à ce genre de choses, il faut reconnaître que je me suis questionnée. J’ai ressenti beaucoup d’empathie pour cette petite fille qui n’a rien demandé et se retrouve embarquée dans une histoire dramatique.

L’histoire est originale, émouvante, révoltante à certains moments, aucun personnage n’est laissé de côté. L’enquête est prenante car on a envie que Jean réussisse à la résoudre et on espère que les nouveaux éléments apportés permettront de découvrir ce qui s’est passé. Et puis à côté de l’enquête, il y a les relations entre les protagonistes, cette enquête qui les éloigne et les rapproche, qui risque de rompre les liens qui les unissent tout en les renforçant en même temps.

Pétronille Rostagnat écrit avec brio, elle parvient à faire passer les émotions avec une écriture fluide et très plaisante, les pages se tournent sans que l’on s’en aperçoive et l’intrigue est tellement prenante que l’on ne parvient pas à mettre le roman de côté pour vaquer à nos occupations quotidiennes.

Lecture coup de coeur.

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