Titre : Enigma
Auteur : Armelle Carbonel
Editeur : Fayard
Format : papier
Nombre de pages : 392
Dates de lecture : 03/07/2023 – 14/07/2023

4e de couverture / Résumé éditeur :
Domaine de la Haute-Barde. Un énigmatique orphelinat, théâtre de terribles événements. Par une nuit d’orage, soixante-neuf ans plus tôt, des enfants ont mystérieusement disparu.
Spécialiste des édifices à l’abandon, la journaliste et cinéaste Barbara Blair va tente de comprendre ce qui leur est arrivé. Mais les habitants du petit village n’apprécient guère cette étrangère qui vient remuer ce passé trouble, d’autant qu’un nouveau drame ne tarde pas à les frapper.
Entre légende et réalité, Barbara est confrontée à une énigme qui menace de réveiller les démons d’autrefois mais aussi ses plus douloureux souvenirs.
Certains secrets doivent être tus à tout jamais, au risque de vous hanter jusqu’à votre dernier souffle.

Mon avis :
Si je n’ai qu’un seul conseil à vous donner, c’est de lire « Sinestra » avant et d’en garder le souvenir, notamment pour ce qui est des personnages. En effet, même si « Enigma » n’est pas à proprement parler une suite, il est régulièrement fait référence aux personnages qui ont vécu au Val Sinestra. J’ai lu « Sinestra » il y a 3 ans et j’ai été frustrée au cours de ma lecture d’Enigma, en tout cas au début, de ne pas assez me souvenir des personnages dont il était question. Heureusement, Armelle Carbonel livre des informations au fil des pages afin que nous ne soyons pas perdus.

J’ai trouvé l’histoire assez longue à se mettre en place et il m’a fallu presque une centaine de pages pour vraiment réussir à entrer dedans. Si cela vous arrive, ne baissez pas les bras car une fois que c’est fait, que l’auteure vous a ferré, tout le plaisir est là et vous ne pouvez plus décrocher.

L’ambiance devient de plus en plus oppressante au fur et à mesure que l’on avance dans l’intrigue et on se croirait parfois dans le projet Blair witch (le nom du personnage principal est-il un clin d’oeil ?). Le cadre y est beaucoup dans le ressenti mais il n’y a pas que lui, les protagonistes contribuent également beaucoup à ajouter une couche d’angoisse dans le récit. Vous ne pouvez pas vous empêcher de trouver certains personnages étranges, que ce soit par leur présence, leur attitude ou leur discours et vous vous demandez quel est leur but. On sent bien que des choses nous sont cachées alors on attend qu’Armelle nous les dévoile et lorsqu’elle le fait, il vous arrive d’écarquiller les yeux devant ce que vous lisez car vous ne vous en doutiez pas.

On sait qu’il s’est passé quelque chose au Val Sinestra lors d’un précédent tournage de l’équipe, mais l’auteure se garde bien de tout nous dévoiler dès le début. Il s’est déroulé un drame également ici au domaine de la Haute-Barde, on sait de quoi il s’agit mais nous n’en sait pas plus. Quel est le lien entre les deux événements ? Y en a-t-il vraiment un ?

Les révélations finales risquent de vous laisser bouche bée. Il est vraiment difficile de deviner tout de l’intrigue et même si l’on peut avoir des doutes ou des soupçons, bien malin sera celui qui en découvrira la totalité. J’ai été complètement surprise par le tout dernier chapitre et la révélation qui nous est faite, vraiment je ne l’avais pas vue venir.

Comme pour ces autres romans, j’ai apprécié la plume d’Armelle Carbonel, subtile, complexe tout en restant fluide.

Un très bon roman à mes yeux même si je dois reconnaitre que j’ai préféré « Sinestra », la faute sans doute au temps qu’il m’a fallu pour entrer dans l’histoire.