Titre : Les fantômes ne pleurent pas
Auteur : Ane Riel
Editeur : Seuil
Format : papier
Nombre de pages : 272
Dates de lecture : 29/04/2023 – 03/05/2023

4e de couverture / Résumé éditeur :
Alma vit seule. Elle se débrouille malgré sa mémoire vacillante et son grand âge. Les jours s’écoulent, identiques et lents. Jusqu’à ce qu’une amitié inattendue avec un petit garçon et son chien donne un nouveau souffle à son existence.
Des images lui reviennent : une soirée dansante avec son mari, l’accident qui rendit ce dernier irascible, le mauvais tour qu’elle lui joua au point de le faire sortir de ses gonds. Leur ultime, terrible, altercation.
Avec une subtilité rare, Ane Riel raconte la revanche d’une femme écrasée sa vie entière par celui qu’elle ne cessa pourtant jamais d’aimer. Dans ce roman profondément touchant, humain et émaillé d’humour noir, elle allie merveilleusement l’ombre à la lumière.

Mon avis :
J’ai lu ce roman dans le cadre d’une masse critique privilégiée organisée par Babelio et les Editions du Seuil. Je les remercie de m’avoir sélectionnée et permis de passer un moment avec l’attendrissante Alma.

Ane Riel est une auteure danoise et j’avais eu l’occasion de lire « Résine » que j’avais déjà beaucoup apprécié.

L’histoire est vraiment touchante et on ne peut qu’aimer le personnage d’Alma, cette dame âgée qui ne peut plus se fier à sa mémoire et est obligée de se référer à des petites notes scotchées sur sa table pour les gestes de la vie quotidienne. La seule chose qu’elle n’oublie jamais c’est de remonter chaque jour son horloge.

Alma vit seule, son mari Otto n’est plus là pour lui tenir compagnie, même si la vie avec lui n’était pas des plus faciles. Elle ne côtoie plus ses voisins depuis bien longtemps à cause de son mari, elle ne sort plus non plus de chez elle. Et puis un jour, elle remarque un jeune garçon qui promène son chien et passe chaque jour devant chez elle. Au départ, elle le guette tout en faisant tout pour qu’il ne la remarque pas et puis un jour, elle décide de ne plus se cacher.

Alma étant sourde, la communication avec l’enfant n’est pas une chose aisée d’autant plus qu’il ne sait pas lire mais petit à petit, ils parviennent à s’apprivoiser tous les deux et une relation se noue entre eux. Elle attend chaque jour sa visite, sa présence lui donne l’envie d’être toujours là.

L’auteure alterne les moments actuels avec les échanges entre Alma et l’enfant et Alma seule qui se bat avec ses pertes de mémoire et le passé relatant la vie d’Alma avec son mari, les jours heureux qu’ils ont passés ensemble mais également les mauvais moments, les moments difficiles devenant de plus en plus fréquents à mesure que le temps avance.

Et puis un jour l’enfant ne vient pas…

Certes, on ne peut pas dire qu’il y ait un grand suspense, cela pourra sembler lent à certains lecteurs mais j’ai vraiment beaucoup aimé cette histoire et je me suis prise d’affection pour le personnage d’Alma qui n’a pas eu une vie facile auprès d’un homme fier qui voulait tout diriger et qu’elle aimait malgré tout.

Je laisse à chacun se faire son opinion sur ce roman qui mérite qu’on lui laisse une chance.