« Seule la haine » – David Ruiz Martin

« Seule la haine » – David Ruiz Martin

Titre : Seule la haine
Auteur : David Ruiz Martin
Editeur : Taurnada
Format : numérique
Nombre de pages : 256
Dates de lecture : 19/05/2021 – 13/05/2021
Ressenti : Impression de m’être pris un uppercut qui m’a mise K.O.

4ème de couverture / Résumé éditeur :
Persuadé que le psychanalyste Larry Barney est responsable du suicide de son frère, Elliot le prend en otage dans son cabinet.
Sous la menace d’une arme, Larry n’a pas d’autre choix que de laisser l’adolescent de 15 ans lui relater ses derniers mois.
Mais très vite, c’est l’escalade de l’horreur : Larry est jeté dans un monde qui le dépasse, aux frontières de l’abject et de l’inhumanité. Tandis que les détails scabreux se succèdent, une seule idée l’obsède : celle de s’en sortir, à tout prix…
Un thriller psychologique qui va vous retourner la tête !!!

Mon avis :
Je ne connaissais pas l’auteur et je remercie les éditions Taurnada pour cette découverte.

Seule la haine vous entraine dans un huis-clos qui vous prend aux tripes et qui est écrit de telle façon que vous avez l’impression d’être dans la pièce avec les deux protagonistes et d’assister en direct à leur confrontation. Vous aurez la sensation que l’on vous a pris en otage également, car certains passages sont tels que vous aurez envie de vous enfuir mais sans pouvoir le faire.

Le personnage d’Elliot est glaçant, diabolique. Cet adolescent de 15 ans est machiavélique, manipulateur et d’une intelligence incroyable. Lorsqu’il raconte son histoire, vous êtes à la fois pris d’empathie à son encontre, vous le plaignez mais vous le détestez également… Tout comme Larry, il vous tient en joue et vous n’osez pas faire le moindre mouvement dans la crainte qu’il ne tire. Quant au psychanalyste, il va rapidement être déstabilisé par la détresse de ce jeune alors que, de par sa profession, il devrait être capable de retourner la situation en sa faveur. Les choix qu’il fait ne sont pas forcément ceux que l’on attend de lui et il risque à chaque fois d’en payer le prix.

La tension va crescendo jusqu’à vous amener aux portes de l’asphyxie tant vous retenez votre souffle. Certains faits relatés dans l’histoire sont à la limite du supportable et vous donneront envie de vomir, non seulement par les faits eux-mêmes mais également par la façon dont Elliot les relate. Il les énonce d’une façon si singulière que c’est vous qui mettez les émotions dessus et autant vous dire que d’un point de vue émotionnel, vous serez servi. Tout comme Larry, vous visualisez les images et vous vous prenez toute l’horreur des faits en pleine face. Bien des chapitres vous laisseront K.O.

Manipulée, je l’ai été également car là où je pensais avoir tout compris, je me suis fait avoir en beauté. Je suis tombée dans le même piège que le psy.

Ce roman percutant et d’une noirceur incroyable va me suivre un bon moment. Il n’est pas fait pour tout le monde tant il est noir, alors si vous décidez de le lire, attendez-vous à ne pas en ressortir indemne car cette histoire vous la vivez autant que vous la lisez.

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