« …et pour le pire » – Noël Boudou
Titre : …et pour le pire
Auteur : Noël Boudou
Editeur : Taurnada
Format : numérique
Nombre de pages : 256
Dates de lecture : 14/04/2021 – 18/04/2021
Ressenti : un régal
4ème de couverture / Résumé éditeur :
Bénédicte et Vincent auraient pu vieillir paisiblement ensemble. Malheureusement, le destin en a décidé autrement, il y a vingt ans…
Vingt ans. Vingt ans à attendre… à attendre que les assassins de sa femme sortent de prison.
Depuis vingt ans, Vincent Dolt n’a qu’une seule idée en tête : venger sa douce Bénédicte…
Depuis vingt ans, seule la haine le maintient en vie.
Mais une vengeance n’est jamais simple, surtout à 86 ans.
Il a vécu le meilleur, il se prépare au pire…
Mon avis :
Je remercie Joël des éditions Taurnada pour la découverte en avant-première de ce roman que j’ai dévoré avec un plaisir non feint.
Dès la lecture de la 4ème de couverture, je savais que ce roman promettait de sortir de l’ordinaire et ce fut le cas.
L’histoire repose sur le personnage de Vincent qui éclipse tous ceux qui sont autour. Vincent, c’est un vrai personnage : un vieux grincheux que l’on ne voudrait pas avoir pour voisin et qu’il vaut mieux ne pas titiller ou alors à vos risques et périls. Ce personnage est parfaitement construit et en grattant un tout petit peu, on découvre les failles derrière ce mur qu’il a érigé tout autour de lui.
Vincent a 86 ans, il est veuf depuis 20 ans et les meurtriers de son épouse vont bientôt sortir de prison. Il n’aspire qu’à une chose avant de tirer sa révérence : se venger. Sauf que tout ne va pas se passer comme il l’espérait.
Alors certes, tout dans ce roman n’est pas crédible (je pense notamment à l’implication des voisins) mais si on fait table rase de cela dès le début et que l’on ne songe qu’au plaisir de lire et de se laisser porter par l’histoire, alors on passe un excellent moment et l’on n’y prête plus la moindre attention.
Je me suis véritablement régalée avec ce livre. Ne lui dites pas (de toute façon, il ne vous croirait pas), mais j’ai adoré Vincent. C’est lui qui raconte l’histoire, on suit ses pensées, on l’accompagne dans son cheminement vers la vengeance. C’est un bon bougre en fin de compte et on s’attache à lui. On voudrait lui dire d’agir différemment avec certaines personnes, qu’il peut être blessant, qu’il devrait laisser tomber les bières (en tout cas se contenter d’une par jour) mais même si on avait la possibilité de le faire, on s’abstiendrait car il nous virerait de chez lui à coup de pied au cul ! Parce qu’on ne dit pas à Vincent ce qu’il doit faire. La façon qu’a Vincent de raconter l’histoire apporte une certaine légère (toute relative, je le conçois) au récit qui reste malgré tout tragique. Vincent, c’est la bouffée d’oxygène de ce roman.
Je ne parle pas des autres protagonistes de l’histoire, je vous laisse les découvrir par vous même car ils en valent le coup.
A côté de cela, il y a une histoire, bien construite également. Une histoire faite de drames mais également de petits bonheurs et puis il y a ce twist final que je n’avais pas vu venir du tout (je pensais à une autre personne).
Bref, ce roman atypique a été une lecture jubilatoire pour moi. Il ne plaira sans doute pas à tout le monde mais j’ai complètement adhéré à la façon dont il est construit (la narration par le personnage principal) et surtout à cette sorte d’humour noir (les mots ne sont pas bien choisis mais rien d’autre ne me vient à l’esprit au moment où j’écris cette chronique) dont est rempli le roman. En refermant le livre, j’avais plein de phrases pour l’encenser mais j’ai eu la faiblesse de croire que ma mémoire ne les aurait pas effacées au réveil alors il faudra vous contenter de cela, en espérant que cela vous donnera envie de faire la connaissance de Vincent…