Blouse Emeline
Cela fait bien longtemps que je n’ai pas parlé couture sur ce blog, il faut dire que ma dernière cousette remonte à l’été dernier…
Me voici donc aujourd’hui avec la jolie blouse Emeline de Coralie Bijasson (C’est moi le patron).
Lorsque j’ai vu ce modèle j’ai tout de suite eu un coup de cœur. La forme féminine, le volant au niveau du col, les fronces au milieu du dos, les poignets larges, tout m’a plu immédiatement. Le fait que ce soit un patron classé difficile m’a fait réfléchir avant de l’acquérir car je ne savais pas si je serais capable de le coudre sans difficultés. Et puis j’ai fini par me lancer et me dire qu’en prenant mon temps, même si ce n’était pas un modèle facile, je devrais bien être capable de m’en sortir sans trop de dégâts.
Il ne restait qu’à trouver le tissu adéquat. Je disposais d’un chèque cadeau chez Rascol (doux présent pour mon anniversaire) alors je suis allée sur le site pour voir si je trouvais mon bonheur. J’ai jeté mon dévolu sur une jolie viscose de l’Atelier Brunette, nommée Seed Cedar. Rascol proposant également les boutons de la même collection, je les ai acquis par la même occasion ainsi que le fil (j’ai toujours des difficultés à trouver la bonne nuance de fil) ce qui permettait d’éviter des tracasseries supplémentaires.
Le tissu
Avant de parler du patron en lui-même, attardons-nous un petit peu sur le joli tissu. A sa réception, j’ai apprécié le tenir entre mes doigts, admirer sa brillance, le caresser mais j’ai tout de suite compris que le manipuler ne serait pas une tâche aisée. En effet, c’est un tissu qui non seulement glisse mais en plus se froisse facilement. Je l’avais confié à ma mère pour qu’elle le lave et le repasse avant que je ne procède à l’épinglage et à la coupe des pièces et lorsque je l’ai récupéré (2 jours après le repassage) il présentait déjà des plis alors qu’elle avait pris grand soin de le poser à plat dans un sac sans rien de lourd dessus. C’est le genre de tissu qu’il faut repasser juste avant de l’utiliser sous peine de devoir recommencer.
Après avoir tenté une première fois de bien mettre à plat le tissu pour l’épinglage, je n’ai pas eu d’autre choix que de le repasser à nouveau et malgré tout, cela n’a pas été une partie de plaisir tant le tissu est glissant. Il a fallu également faire attention lors de la coupe des pièces, et chose rare, j’ai pratiquement tout coupé au cutter rotatif alors qu’habituellement je le réserve surtout pour les parties incurvées. Ici, je ne voulais surtout pas avoir à soulever le moindre bout de tissu de peur que la partie se trouvant sur le dessous ne bouge.
Le modèle
J’ai opté pour un format PDF du patron car je trouve qu’il est plus pratique d’assembler les planches que de décalquer les différentes pièces. J’ai coupé les pièces dans la taille 40. J’ai hésité à le couper en taille 38 mais j’ai eu peur que cela ne soit trop serré au niveau des hanches et que cela ne tire au niveau de la poitrine. Si c’était à refaire, j’ajusterais peut-être en coupant en taille 38 des épaules jusqu’à la taille et en 40 à partir de la taille (à cause de mes hanches plutôt larges).
Concernant les explications, les différentes étapes sont vraiment bien claires et au besoin, un tutoriel vidéo est disponible (pratique mais je pense qu’il aurait été plus facile de comprendre certaines explications avec un tissu autre car à certains moments, il n’est pas facile de bien déterminer l’envers de l’endroit si vous n’avez pas une vue parfaite).
Comme je l’indiquais, le patron est catégorisé comme difficile mais mis à part une ou deux étapes, il n’est pas si difficile que ça. En fait, il demande surtout beaucoup d’attention et de minutie.
Ce qui m’a posé le plus de problèmes, ce sont les poignets. Au départ, je n’avais pas bien compris comment poser le biais de l’ouverture et il a fallu que je le découse sur une manche. Le tissu s’étant un peu effiloché, j’ai cru que j’allais devoir recouper une pièce mais j’ai réussi à rattraper les choses sur la manche déjà coupée. Cela dit, cette manche m’a donné du fil à retordre jusqu’au bout ! En effet, au moment de l’assemblage du poignet, je n’ai pas vu que le biais avait tourné et ce n’est qu’une fois que le poignet a été surpiqué que je m’en suis aperçue. C’est de ma faute, j’aurais dû vérifier avant de surpiquer ! Quand je vous dis qu’il faut beaucoup d’attention pour aller au bout de ce projet. Heureusement, je n’ai pas eu à tout redécoudre.
Et puis lors de la confection des boutonnières, ma machine a décidé de faire du surplace sur la dernière de la manche. Croyez-moi, défaire une boutonnière n’est déjà pas facile mais lorsque le fil sont confond très bien avec la couleur du tissu, il y a de quoi s’arracher les cheveux !
J’aurais pu m’éviter l’étape boutonnières sur le devant de la blouse car l’aisance est suffisante pour que je puisse l’enfiler sans avoir à la déboutonner.
Pour conclure
Je n’ai pour l’instant porté cette blouse qu’une seule fois mais cela a été du pur bonheur. Elle est tellement légère et douce. Elle est parfaite rentrée dans un pantalon. Elle va devenir un incontournable du printemps.