« Aquarium » – David Vann
Titre : Aquarium
Auteur : David Vann
Format : Papier
Nombre de pages : 240
Editeur : Gallmeister (totem)
Dates de lecture : 21/07/2020 – 24/07/2020
Ressenti : Mitigé
4ème de couverture / Résumé éditeur :
Caitlin, douze ans, habite avec sa mère dans un modeste appartement d’une banlieue de Seattle. Afin d’échapper à la solitude et à la grisaille de sa vie quotidienne, chaque jour, après l’école, elle court à l’aquarium pour se plonger dans les profondeurs du monde marin qui la fascine. Là, elle rencontre un vieil homme qui semble partager sa passion pour les poissons et devient peu à peu son confident. Mais la vie de Caitlin bascule le jour où sa mère découvre cette amitié et lui révèle le terrible secret qui les lie toutes deux à cet homme.
Mon avis :
J’ai acheté ce livre parce qu’il se passait à Seattle et avait pour toile de fond l’aquarium. J’ai fait un petit séjour là-bas en 1998 et j’ai visité l’aquarium, alors pour une fois, les lieux me parlaient. Mis à part cela, ce roman sortait complètement de ma zone de confort et je ne savais pas trop à quoi m’attendre. De plus, j’ai eu à plusieurs reprises l’occasion de lire que les romans de David Vann étaient un peu particuliers et que soit on aimait soit on détestait. Au final, je me situe à mi-chemin entre les deux.
C’est un roman relativement court mais j’ai trouvé la première partie (avant que Sheri, la mère de Caitlin, découvre son amitié avec le vieil homme) relativement longue. L’auteur y parle beaucoup de poissons et je dois reconnaitre qu’à un moment cela m’a lassée.
Cette relation entre le vieil homme et l’enfant m’a mise mal à l’aise car je ne comprenais pas où tout ce lien que l’homme tissait avec Caitllin allait nous mener. J’ai pensé à quelque chose de malsain, type pédophilie pour ne pas la nommer, et je voulais mettre en garde cette jeune fille que je ne trouvais pas assez méfiante.
Et puis l’auteur nous dévoile le but du vieil homme et le roman prend une autre tournure, tournure à laquelle j’ai adhéré. A partir de ce moment là je n’ai plus lâché le roman.
Il est question d’amour, de violence, de (sentiments) non dits, de rancœur, de haine, de relations familiales-amoureuses-amicales entre des personnes qui sont incapables d’exprimer leur ressenti, leurs émotions autrement que par la fuite ou la violence (physique ou psychologique).
Je pense que la première partie vise à mettre en place la situation car on en apprend petit à petit sur la vie de Caitlin mais elle m’a semblé prendre trop de place par rapport à la seconde partie que j’aurais aimé voir beaucoup plus développée. Ce côté sombre correspond plus à ce que j’ai l’habitude de lire, je me suis donc retrouvée dans mon élément, si on peut dire.
Cependant, je n’ai pas compris comment Sheri pouvait continuer à agir de la sorte vis à vis de sa fille alors que cette dernière lui expliquait qu’elle avait compris tout ce qu’elle avait dû endurer. Cela n’est plus du pétage de plomb mais de la folie car rien ni personne ne parvient à la faire revenir dans le droit chemin.
Et puis je suis frustrée parce que j’aurais aimé connaitre ce qu’est devenue Caitlin. Le roman s’arrête pour moi d’une façon un peu trop abrupte.
Au final, un avis mitigé à cause d’une certaine lenteur au début, de parties un peu trop développées et d’autres qui ne le sont pas assez à mes yeux et une fin expéditive et pas assez aboutie mais ce n’est pas une déception. Au contraire, j’ai envie de découvrir un peu plus cet auteur avec un autre titre et cela tombe bien car j’ai Sukkwan Island dans ma PAL.