« Sinestra » – Armelle Carbonel

« Sinestra » – Armelle Carbonel

Titre : Sinestra
Auteur : Armelle Carbonel
Format : Papier
Nombre de pages : 391
Editeur : Ring
Dates de lecture : 01/06/2020 – 06/06/2020
Ressenti : Oppressant

4ème de couverture / Résumé éditeur :
Le Val Sinestra, refuge isolé au cœur de la vallée des Grisons entouré de monumentales montagnes, accueille un convoi de réfugiés fuyant les horreurs de la guerre. Des mères brisées au bras de leur progéniture, des orphelins meurtris et atteints de désordres psychiques. Mais là où ils croyaient avoir trouvé la paix, les résidents vont réaliser que le Mal a franchi la frontière avec eux. 

Mon avis :
Oppressant, malsain, ce sont les mots qui me viennent à l’esprit à propos de ce roman.

N’allez pas croire que je ne l’ai pas aimé, c’est tout le contraire. Ce roman vient vous serrer les tripes, il vous malmène, il vous donne la nausée, vous n’y trouvez aucun moment de douceur, de répit. Tout y est noir !

Je crois que ce qui m’a le plus fait froid dans le dos au cours de ma lecture, c’est lorsque la parole est donnée au lieu, ce Val Sinestra qui est considéré comme une personne, qui vous fait part de son ressenti, de ses regrets, de ses peurs, de ses jouissances… Ce havre de paix, tant espéré des nouveaux arrivants qui ont vécu les horreurs de la guerre, se montre froid et sinistre.

Ces enfants « innocents » le sont-ils vraiment ? Quelles sont les véritables intensions du Signur Guillon, maître des lieux, et de Il docter ? Qui est ce mystérieux vieil homme arrivé avec les enfants ?

Les personnages se montrent tous étranges, on sent qu’ils ont quelque chose à cacher, alors on s’interroge (les réponses seront apportées et certaines vous feront tomber de haut).

A aucun moment je n’ai décroché de ma lecture. Du début à la fin, Armelle Carbonnel a réussi à me captiver que ce soit par son histoire ou par son écriture. Le récit est fluide et la narration est laissée aux différents personnages et bien qu’elle alterne de l’un à l’autre, je ne me suis jamais sentie perdue comme cela arrive parfois dans ce genre de construction. En fait, vous vous familiarisez peu à peu avec chacun des protagonistes et chaque chapitre apporte une pièce d’un puzzle qui s’assemble peu à peu.

Les personnages sont plus complexes qu’il n’y parait au prime abord. Je crois que celui qui m’a le plus touchée est Colette, elle m’a émue, je l’ai détestée tout comme j’ai eu envie de la prendre dans mes bras, de la consoler. Elle est fascinante, d’une complexité incroyable. Dès le départ, par contre, j’ai détesté Signur Guillon et Il Docter, quelque chose me déplaisait chez eux sans que je me l’explique, comme une intuition qui me disait de ne pas leur faire confiance…

Et il y a cette fin qui va dans la continuité de la noirceur de ce roman…

Âmes sensibles s’abstenir mais si vous aimez le noir, l’angoisse, que de vous sentir oppressé lors d’une lecture ne vous fait pas peur, foncez !

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