« Les refuges » – Jérôme Loubry
Titre : Les refuges
Auteur : Jérôme Loubry
Format : Papier
Nombre de pages : 396
Editeur : Calmann Levy Noir
Dates de lecture : 17/05/2020 – 24/05/2020
Ressenti : Waouh !
4ème de couverture / Résumé éditeur :
Installée en Normandie depuis peu, Sandrine est priée d’aller vider la maison de sa grand-mère, une originale qui vivait seule sur une île minuscule, pas très loin de la côté.
Lorsqu’elle débarque sur cette île grise et froide, Sandrine découvre une poignée d’habitants âgés organisés en quasi autarcie. Tous décrivent sa grand-mère comme une personne charmante, loin de l’image que Sandrine en a.
Pourtant, l’atmosphère est étrange ici. En quelques heures, Sandrine se rend compte que les habitants cachent un secret. Quelque chose ou quelqu’un les terrifie. Mais alors pourquoi aucun d’entre eux ne quitte-t-il jamais l’île ?
Qu’est-il arrivé aux enfants du camp de vacances précipitamment fermé en 1949 ?
Qui était vraiment sa grand-mère ?
Sandrine sera retrouvée quelques jours plus tard, errant sur une plage du continent, ses vêtements couverts d’un sang qui n’est pas le sien…
Mon avis :
L’impression de venir de se prendre une claque, voici ce que je ressens en refermant ce roman.
« Les refuges » est le deuxième titre de l’auteur que je lis. J’avais déjà beaucoup apprécié « Les chiens de Detroit » et j’ai encore plus apprécié celui-ci.
Tout au long de cette lecture l’auteur va se faire un plaisir de vous manipuler et vous en ressortirez ébahis car bien malin serait celui qui découvrirait le fin mot de l’histoire avant qu’elle soit dévoilée.
Nous sommes donc parmi un groupe d’étudiants assistant à un cours de psychologie. Le professeur évoque une affaire et c’est celle-ci que nous allons suivre. Au cours de la lecture, nous faisons des allers-retours entre deux périodes 1949 et 1986, la première correspondant à Suzanne, la grand-mère de Sandrine et la seconde à celle de Sandrine.
Le livre se présente en 4 parties matérialisées sous la forme de balises. La première traite de l’île qui est, si l’on peut dire, un « personnage » à part entière du roman. Dans cette partie, Sandrine se rend sur les lieux et tente de découvrir les mystères de l’île. Parce qu’il faut dire qu’il se passe des choses étranges sur cette île grise, froide, hostile sur laquelle on ne souhaiterait pas s’éterniser. Cette partie est empreinte de secrets et flirte avec l’étrange, le fantastique, l’ésotérisme. L’atmosphère est pesante, on ne s’y sent pas en sécurité.
Les deuxième et troisième balises sont centrées sur Sandrine à partir du moment où elle est retrouvée sur la plage, couverte de sang. A la différence de la première balise, nous sommes ici face à une enquête policière, presque banale, cherchant à comprendre ce qui est arrivé à Sandrine. C’est rondement mené, l’auteur nous emmenant sur des fausses pistes, des revirements de situation, des rebondissements.
Et puis survient la dernière balise et c’est là que vous vous prenez une claque. L’ensemble étant si bien ficelé, l’auteur ayant si bien réussi à vous embarquer dans l’histoire qu’à aucun moment vous ne pouvez soupçonner ce qui vous est révélé.
Jérôme Loubry a réussi un coup de maître avec ce roman complexe, tortueux regroupant tout ce que j’aime, remettant en cause tout ce que je pensais avoir compris ou découvert.. Ne cherchez pas à trouver les réponses, laissez-vous porter par ce roman totalement addictif et il se pourrait bien que cela devienne un coup de coeur comme ce fut le cas pour moi.
« Parlez-moi d’amour d’amour, redites-moi des choses tendres… »
2 réflexions sur « « Les refuges » – Jérôme Loubry »
Comme tu dis on se fait manipuler par l’auteur dans ce thriller mais dans le fond on aime ça, pas vrai ?
En tout cas comme toi ce livre a été une belle claque.
J’ai d’ailleurs fais ma chronique sur mon blog où je partage ton liens.
Bonne journée
Je te remercie Laura pour ton commentaire et ton partage sur ton blog.
Oh que oui, c’est tellement jouissif de se faire manipuler tout au long d’une lecture et de rester la bouche bée devant le dénouement ! Lorsque l’on découvre tout dès le départ, cela devient vite ennuyeux.
Bonnes lectures et au plaisir de te lire !
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