« Une cosmologie de montres » – Shaun Hamill

« Une cosmologie de montres » – Shaun Hamill

Titre : Une cosmologie de monstres
Auteur : Shaun Hamill
Format : Papier
Nombre de pages : 416
Editeur : Albin Michel Imaginaire
Dates de lecture : 21/04/2020 – 24/04/2020
Ressenti : Curieux

4ème de couverture / Résumé éditeur :
« Dans Une Cosmologie de monstres, Shaun Hamill allie brillamment les univers angoissants de H.P. Lovecraft avec l’histoire contemporaine d’une famille menacée de destruction par des forces surnaturelles. Il réussit son coup, parce que ces braves gens pourraient être nos voisins. L’horreur ne fonctionne que lorsque nous nous attachons aux personnes concernées  ; nous nous attachons aux Turner, et leurs cauchemars deviennent les nôtres. La prose de Hamill est sobre, tout simplement belle. Voilà à quoi ressemblerait un roman d’horreur signé John Irving. J’ai adoré ce livre, et je pense qu’il vous plaira aussi. » Stephen King

La Famille Turner, de Vandergriff (Texas), se tient sur le seuil d’un monde terrifiant dominé par une cosmologie de monstres. Est-ce le leur ou est-ce le nôtre ?

Mon avis :
Je reconnais avoir acheté ce roman pour sa couverture (vraiment magnifique) et son titre. Mais je ne savais vraiment pas à quoi m’attendre de cette lecture.

Et en effet, jusqu’à la moitié du livre, je ne savais toujours pas quoi penser de ce roman étrange dont la quatrième de couverture ne vous dévoile rien du tout. Je n’aime pas lorsque l’on en sait trop avant même de commencer, mais là si la page avait été blanche, cela aurait été à peu près pareil (sauf le côté « racoleur » avec cet avis de Stephen King qui, si vous êtes fan, a tendance à vous faire penser que vous ne pouvez pas vous tromper avec cette lecture).

Malgré cela, à aucun moment je ne me suis dit que j’allais l’abandonner, car il y avait un je-ne-sais-quoi qui faisait que je poussais ma lecture toujours un peu plus loin (merci le confinement qui m’a permis de lire ce roman rapidement sans quoi je pense que j’aurais eu beaucoup plus de mal à poursuivre ma lecture et à entrer dans l’histoire).

Je ne connais pas Lovecraft (je n’ai lu que deux nouvelles de lui) alors les références dans le livre ne m’apportaient rien même si j’avais déjà entendu parler de Cthulhu, il m’est donc impossible de faire un parallèle entre les deux.

Ce que j’ai beaucoup apprécié dans ce roman c’est la relation de Noah avec le monstre. Au sein de cette famille pour le moins particulière, Noah a du mal à trouver sa place. Il faut dire que sa naissance n’est pas arrivée au bon moment (son père meurt d’une tumeur au cerveau peu après sa venue au monde). La seule qui s’occupe de lui est une de ses sœurs mais elle finira, elle aussi par prendre de la distance. Le monstre reste le seul être qui s’intéresse à lui.

Durant toute ma lecture, je ne savais pas trop quoi penser de ce personnage du monstre. Etait-il gentil ? Se servait-il de Noah ? Jouait-il un rôle dans les disparitions ? Je l’ai trouvé touchant lorsque Noah commence à s’éloigner de lui, on sent tout le mal que cela lui fait.

Durant toute la lecture, vous oscillez entre le réel, l’imaginaire, le fantastique. Vous ne savez pas si les humains s’imaginent des choses (volontairement ou à cause d’une maladie), ce qui engendre une sensation étrange. Et lorsque vous refermez le livre, un petit quelque chose reste tapi au fond de votre esprit… Tout cela est perturbant et au final, vous ne parvenez pas à déterminer si ce que les Turner vivent est réel, si tout cela est une métaphore ou si c’est le fruit d’une maladie (physique ou mentale).

Pour conclure, ce livre est pour moi plus à classer dans le registre fantastique que horrifique. Je n’ai pas eu peur au cours de ma lecture, aucun frisson n’a parcouru ma colonne vertébrale, aucun poil ne s’est levé sur mes bras, cependant, un sentiment étrange que je n’arrive pas à définir m’a peu quitté.

Et si les monstres existaient réellement et que seules certaines personnes pouvaient les voir ?

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