« Qui perd s’y gagne » – Christophe Ponsart

« Qui perd s’y gagne » – Christophe Ponsart

Titre : Qui perd s’y gagne
Auteur : Christophe Ponsart
Format : numérique
Nombre de pages : 195

Résumé :
Montpellier. Une chienne est retrouvée éviscérée au domicile de sa propriétaire, Jeanne. Cette dernière, que la vie n’a pas épargnée, reçoit un étrange message prédisant la mort de trois femmes. Lorsque le premier corps est retrouvé, le lieutenant Damien Dutvi prend l’affaire à cœur. Quel est le lien avec Jeanne ? Qui est cet homme mystérieux qu’elle croise à plusieurs reprises ? Dutvi va t-il réussir à appréhender le meurtrier ? Tout s’enchaine rapidement et tout le monde, dans cette histoire va y laisser des plumes…

Mon avis :
Le nom de l’auteur ne vous dit peut-être rien mais si vous avez un compte Instagram et que  je vous parle de chris_pleack, vous voyez de qui il s’agit ?

« Qui gagne si perd » est son premier roman. Il n’est pas encore édité mais Christophe a eu la gentillesse de le partager.

J’admire les personnes qui se lancent dans l’écriture. En plus de l’imagination, il faut du courage pour le faire. Ecrire n’est pas donné à tout le monde. Ce n’est pas tout d’imaginer une histoire, encore faut-il qu’elle se tienne, que l’intrigue accroche le lecteur et pour ce premier roman, Chris s’en sort très bien.

L’histoire en elle-même n’est pas originale : un flic qui enquête sur des meurtres, une femme qui se sent épiée, en insécurité, qui cherche à comprendre pourquoi, une enquête qui piétine… Où Chris fait mouche c’est tout d’abord dans le procédé qu’utilise le tueur (l’éviscération) et les cibles (des femmes enceintes). Certains passages sont à la limite du supportable (pour mon plus grand plaisir) mais ils ne sont pas là pour faire de la figuration, pour attirer les foules. Ces scènes s’insèrent très bien dans le récit et apportent du matériel à l’histoire.

Et puis, ce que j’ai beaucoup apprécié, c’est la construction. En effet, nous avons une construction classique à la troisième personne qui nous laisse une place de spectateur, qui met de la distance entre ce qui se passe et nous. Et puis, s’insèrent des passages à la première personne où le meurtrier s’exprime. Mieux que cela, il s’adresse à nous, il nous prend à témoin, il nous interpelle, nous demande conseil. On se retrouve ainsi impliqués malgré nous dans cette histoire. J’ai trouvé cela très bien imaginé.

Les chapitres sont courts et fluides. Le rythme est soutenu même si tout s’accélère à partir de la moitié du roman.

Bien sûr il y a quelques maladresses, quelques clichés, certaines petites choses qui m’ont dérangée, certaines lourdeurs dans les tournures de phrases mais il ne faut pas oublier que c’est un premier roman.

Je vais conclure en disant que j’ai passé un bon moment avec cette lecture, j’ai vraiment apprécié le personnage du meurtrier et sa façon de s’adresser à nous ainsi que le rythme soutenu qui fait que l’on a envie de continuer à tourner les pages pour connaitre le dénouement.

Je ne peux qu’encourager Chris à continuer sur sa lancée, il a du potentiel.

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