« Le signal » – Maxime Chattam
Titre : Le signal
Auteur : Maxime Chattam
Format : Papier
Nombre de pages : 752
Editeur : Albin Michel
Dates de lecture : 05/11/2018 – 21/12/2018
Mon avis : 14/20
4ème de couverture/Résumé éditeur :
La famille Spencer vient de s’installer à Mahingan Falls. Un havre de paix. Du moins c’est ce qu’ils pensaient…. Meurtres sordides, conversations téléphoniques brouillées par des hurlements inhumains et puis ces vieilles rumeurs de sorcellerie et ce quelque chose d’effrayant dans la forêt qui pourchasse leurs adolescents… Comment le shérif dépassé va-t-il gérer cette situation inédite? Ils ne le savent pas encore mais ça n’est que le début… Avez-vous déjà eu vraiment peur en lisant un livre ?
Mon avis :
Je vais d’abord vous parler de l’aspect visuel du roman. Ce livre est beau avec ses pages ivoire encadrées d’une bande noire. Quant à la couverture, une impression argentée embossée, elle est vraiment superbe, dommage que j’ai reçu le livre abimé dans un coin (sans doute un choc au sol avant qu’il soit emballé car le carton n’avait aucun impact). Au dos, la photo de l’auteur est imprimée en argent sur fond noir. A l’intérieur, vous trouvez un plan de Mahingan Falls magnifiquement illustré.
Abordons maintenant l’histoire.
Avec son accroche en 4ème de couverture (pour rappel : « Avez-vous vraiment eu peur en lisant un livre ? ») la maison d’édition mettait la barre très haut et de ce fait, vous étiez en droit d’avoir des attentes bien précises : avoir la frousse de votre vie, faire des cauchemars, frissonner en lisant les chapitres, sursauter au moindre bruit, etc. En tout cas, ce sont les attentes que j’avais et c’est là que le bât blesse.
D’autres romans m’ont flanqué plus la trouille que celui-ci. Je citerais par exemple « Simetière » ou « Shinning » de Stephen King, « La forêt maudite » de Chet Williamson ou encore « Le miroir de Satan » de Graham Masterton.
Donc de ce point de vue, je suis plutôt déçue. Cela commençait pourtant assez bien avec le prologue, digne d’une scène d’un film d’horreur (genre cinématographique dont je ne raffole pas, je préfère les romans qui laissent plus place à mon imagination), mais cela m’a fait un peu l’effet d’un soufflé qui retombe. Cependant, certaines scènes sont assez glauques, de par leurs descriptions, et c’est là le talent de Maxime Chattam, il parvient à vous immerger dans l’histoire, c’est limite si vous ne voyez pas grouiller les asticots dans les scènes qu’il décrit.
Le problème c’est que l’intrigue prend du temps à se mettre en place. Vous me direz que c’est normal vu le nombre de pages mais dans première moitié du roman, les chapitres qui vous donnent des frissons sont plutôt rares.
Le roman est bourré de clins d’œil (d’hommages selon l’auteur) aux grands noms de la littérature du genre. J’ai retrouvé du « Ça » mais aussi du « Stranger things » pour n’en citer que deux (oui je sais, le deuxième n’est pas un roman mais une série TV). Cependant, j’aurais aimé que ces références soient plus légères, plus subtiles.
Ce n’est pas un mauvais roman, loin de là, mais Albin Michel a exagéré sur sa phrase d’accroche. Si vous avez l’habitude de lire Stephen King ou d’autres maitres de l’horreur, vous ne ressentirez pas la peur promise (et plus ennuyeux, vous ne pourrez vous empêcher de faire des comparaisons, ce qui vous donnera un regard différent sur le roman par rapport à un lecteur qui découvre le genre).
Donc si l’on fait fi de ce que nous annonce Albin Michel, on se retrouve avec une histoire qui tient la route et dont l’intrigue va crescendo. Les personnages sont bien construits, on se prend d’affection pour certains, on en déteste d’autres. Les descriptions vous plongent au cœur de la situation ou de la scène. L’ambiance est oppressante, il y a du suspense, de la sorcellerie, du paranormal. Le tout est bien écrit et rend la lecture agréable.
Cependant, je pense que l’histoire aurait engendré plus d’effroi si elle s’était centrée sur un seul lieu, la maison, au lieu de s’étendre à la ville entière. J’ai parfois eu l’impression que Chattam avait pris tout ce qu’il avait aimé dans les romans qu’il avait lu sans pouvoir faire de sélection, un peu comme s’il avait voulu faire une recette en mélangeant tous les ingrédients qu’il avait sous la main. Sauf que parfois, le résultat n’est pas celui escompté.
Pour conclure, je vais répondre à la question que pose Albin Michel, oui j’ai déjà eu peur en lisant un livre, mais « Le signal » n’a provoqué en moi que quelques frissons. Je lisais le soir avant de dormir mais à aucun moment je n’ai refermé le livre en me disant que j’allais faire des cauchemars ou encore que j’allais avoir du mal à m’endormir. De ce point de vue, le livre n’a pas rempli sa mission, mais (et pour finir sur une note positive) il reste un bon roman.
2 réflexions sur « « Le signal » – Maxime Chattam »
Merci pour ton article, très intéressant . Ce livre est sur ma liseuse et probablement ma prochaine lecture.
Je n’ai pas lu de livres qui ont pu me faire peur, je suis plutôt une habituée des thrillers psychologiques.
Peut-être que j’aurai peur avec celui-ci alors 😄
Bon dimanche !
Merci pour ton commentaire Géraldine. Lorsque tu l’auras lu, ce serait intéressant que tu reviennes ici pour me dire ce que tu en as pensé 😉
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