« L’heure des fous » – Nicolas LEBEL
Titre : L’heure des fous
Auteur : Nicolas LEBEL
Format : Numérique
Nombre de pages : 352
Editeur : Marabout
Dates de lecture : 10/08/2018 – 17/08/2018
Mon avis : 4,5/5
4ème de couverture/Résumé éditeur :
Paris : un SDF est poignardé à mort sur une voie ferrée de la gare de Lyon. « Vous me réglez ça. Rapide et propre, qu’on n’y passe pas Noël », ordonne le commissaire au capitaine Mehrlicht et à son équipe : le lieutenant Dossantos, exalté du code pénal et du bon droit, le lieutenant Sophie Latour qui panique dans les flash mobs, et le lieutenant stagiaire Ménard, souffre-douleur du capitaine à tête de grenouille, amateur de sudoku et de répliques d’Audiard… Mais ce qui s’annonçait comme un simple règlement de comptes entre SDF se complique quand le cadavre révèle son identité. L’affaire va entraîner le groupe d’enquêteurs dans les méandres de la Jungle, campement de fortune au cœur du bois de Vincennes, dans le dédale de l’illustre Sorbonne, jusqu’aux arrière-cours des troquets parisiens, pour s’achever en une course contre la montre dans les rues de la capitale. Il leur faut à tout prix empêcher que ne sonne l’heure des fous…
Mon avis :
Ce roman est un polar dans la pure tradition avec, ce que j’appellerais, des personnages à l’ancienne sans pour autant tomber dans les clichés abusifs. Le commissaire Mehrlicht est un vieux briscard, il est vieux jeu, un poil macho, ponctue toutes ses phrases du mot « putain » et est un puits de connaissances, cela dit, son personnage est bien développé et plus complexe qu’il n’y parait au premier abord et l’on s’aperçoit rapidement qu’il est bien au-delà de ce cliché qui pourrait suinter à travers cette description. A ses côtés nous retrouvons Dossantos, sportif à l’excès et qui peut vous réciter le Code pénal sans aucune peine, Latour, la seule femme du groupe qui fait de son mieux pour s’imposer au sein de cette équipe masculine et il y a également Ménard, stagiaire adepte des nouvelles technologies et souffre-douleur de Mehrlicht qui a une façon bien particulière de lui montrer le métier.
Ce qui s’annonce comme une affaire simple avec un règlement de comptes entre SDF prend rapidement une tournure plus complexe lorsque l’identité du mort est découverte. Je n’en dirai pas plus sur l’histoire.
Pour ce qui est de l’écriture, celle-ci est fluide, c’est rythmé aussi bien dans l’action que dans les dialogues avec une pointe d’humour… cynique. Oui vous avez bien lu, ce polar vous fera, peut-être pas rire, mais en tout cas sourire, à certains moments. Les personnages centraux sont bien campés et les personnages secondaires ne restent pas en retrait pour autant.
Il ne faut pas oublier les sonneries du téléphone de Mehrlicht, ces répliques tirées des films d’Audiard tombent toujours à point nommé et apportent une vraie dose d’humour et une pointe de légèreté.
Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde tout au long de ma lecture.
Ce premier roman est très bien maitrisé, ce qui n’est pas le cas de tous les premiers romans, et Nicolas Lebel est un auteur que je vais continuer à suivre avec plaisir.