« Les cendres mêlées » – Joseph Gourand

« Les cendres mêlées » – Joseph Gourand

Titre : Les cendres mêlées
Auteur : Joseph Gourand
Format : Papier
Nombre de pages : 203
Editeur : Cherche Midi
Dates de lecture : 03/07/2018 – 16/07/2018
Mon avis : 4/5

4ème de couverture/Résumé éditeur :

Joseph Gourand aurait-il voulu oublier ce qu’il a vécu que le numéro gravé à l’encre indélébile sur son avant-bras gauche l’aurait  rappelé au devoir de mémoire. Cinquante ans après être revenu des camps de la mort, il a entrepris de raconter l’indicible afin de transmettre le témoin aux générations futures.

Enfant de Ménilmontant, Joseph Gourand avait le goût du bonheur chevillé au corps. Il ne le perdit même pas lors d’une incarcération après avoir été arrêté en voulant franchir la ligne de démarcation. Raflé avec les siens, en juillet 1944, à Lyon, Joseph Gourand sera de l’avant-dernier convoi qui partira de Drancy pour Auschwitz.

Adolescent de dix-sept ans, devenu ombre parmi les ombres, il brûle les étapes de la vie lors de sa descente aux enfers. Il survit grâce au sacrifice de son père et surtout à la chance qui ne le quittera jamais, y compris après l’évacuation d’Auschwitz pendant « la marche de la mort ». Son enrôlement dans l’armée française en Allemagne lui fera vivre d’autres aventures avant qu’il ne se décide à reprendre son destin en main.

Joseph Gourand ne se prend ni pour un héros, ni pour un martyr. Son récit, émouvant et implacable,, est celui d’un humaniste qui n’a jamais renoncé à croire en l’Homme.

Mon avis :

Ce livre m’a été recommandé par mon père qui l’avait terminé il y a peu. C’est un grand lecteur et c’est à lui que je dois mon goût pour la lecture. Nous partageons souvent nos lectures car nous avons des goûts à peu près similaires. Pour ce qui est de ce livre, ce n’est pas vraiment un thème que j’ai dans mes habitudes de lecture, mais mon père connaissant mes goûts, je lui ai fait confiance et j’ai eu raison.

Le sujet de cette biographie (si je peux me permettre se terme bien que le livre ne traite que d’une infime partie de la vie de l’auteur) est loin de ce que j’ai l’habitude de lire. J’avais peur que ce soit très difficile à lire mais Joseph Gourand a produit un ouvrage très pudique. Bien entendu, on y retrouve les horreurs de la guerre et des camps de concentration mais tout est tourné de façon à ce que ce ne soit pas racoleur. En cela, c’est un livre très émouvant et poignant.

On n’y trouve pas de grandes descriptions, cependant on en sait assez pour imaginer ce qui n’est pas écrit. Les horreurs physiques et psychologiques subies par ces humains qui n’en étaient plus aux yeux de leurs bourreaux, qui n’en étaient même plus physiquement parlant, sont bel et bien présentes.

L’auteur ne nous livre que des moments d’une période qu’il a vécue et on se rend compte à quel point il a bénéficié d’une chance incroyable qui lui a permis de rester en vie. Son écriture est simple mais vivante ce qui fait qu’elle nous touche.

Citation :

« Condamné à mort du seul fait d’exister, mon père partit avec les autres sélectionnés vers la chambre à gaz avant d’être recraché par la cheminée des crématoires. Son visage ne s’est pas effacé. Il habite mon regard. »

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